Bataille navale entre Paris et Rome sur les chantiers STX
Paris a fait monter la pression sur les autorités italiennes, hier, en évoquant une nationalisation des chantiers navals de STX France, faute d’accord avec Fincantieri, mais Rome a répliqué sur le même ton, exigeant une position majoritaire dans le groupe. « Nous souhaitons pouvoir maintenir un contrôle à 5050 avec nos amis italiens sur l’avenir » des chantiers de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), « sur l’emploi, sur le développement du territoire », a déclaré sur franceinfo le ministre de l’Économie Bruno Le Maire.
« L’Etat exercera son droit de préemption »
Mais « si jamais nos amis italiens refusent la proposition honnête qui leur est faite, l’État exercera son droit de préemption » ,en rachetant « les parts » que Fincantieri devait acquérir, a-t-il ajouté, alors que ce droit de préemption expire samedi. Une prise de contrôle provisoire donnerait « du temps pour renégocier un nouveau pacte d’actionnaires », a-t-il expliqué, ajoutant que « les Italiens avaient jusqu’à jeudi pour se décider ». Rome a vivement réagi à cet ultimatum. « Le précédent gouvernement français a demandé à Fincantieri de s’intéresser » au dossier « etle groupe l’a fait avec un projet industriel solide qui a des conditions fondamentales », a affirmé le ministre du Développement économique, Carlo Calenda. « L’Italie n’a aucune intention d’aller de l’avant si ces conditions ne sont pas là », a-t-il poursuivi, ajoutant, dans une allusion au président Emmanuel Macron, que ce dossier était « un bon test pour comprendre si celui qui parle d’“européisme” et de valeurs libérales les applique ». « Il n’y a aucune raison pour que Fincantieri renonce à la majorité et au contrôle » de STX, a renchéri son collègue des Finances, Pier Carlo Padoan. Une source proche de ce ministère avait auparavant indiqué que Rome exigeait « la majorité du capital, même de peu, comme par exemple 51 %, et le contrôle du conseil d’administration afin d’assurer une gouvernance adéquate ».
« Pas besoin de STX à tout prix »
Tout en se disant « confiant » sur un accord, le patron de Fincantieri, Giuseppe Bono, a souligné que son groupe n’avait « pas besoin de STX à tout prix ». « Nous sommes Italiens et Européens et on ne peut pas être traités moins bien que les Coréens » qui détenaient auparavant la majorité dans STX, a-t-il lancé. Les adjuvants utilisés dans la fabrication des vaccins « ne sont pas nocifs » ,aassuré, hier, la ministre de la Santé Agnès Buzyn, qualifiant les craintes exprimées par des associations et certains médecins de « désinformation » des réseaux sociaux. « Vous dites: Pouvons-nous trouver des adjuvants moins nocifs ? Mais ils ne sont pas nocifs pour la santé, tous les rapports le montrent », a-telle répondu, lors de la séance des questions au gouvernement, à la députée Frédérique Tuffnel (REM). Une polémique s’est installée ces dernières années à propos des sels d’aluminium, utilisés depuis les années 1920 dans les vaccins comme « adjuvants » pour déclencher une meilleure réponse immunitaire du corps et faire en sorte qu’ils soient plus efficaces. L’aluminium est présent aujourd’hui dans de nombreux vaccins : ceux qu’on administre dès la prime enfance pour prémunir de la diphtérie, du tétanos et de la poliomyélite (DTP), ceux contre le virus de l’hépatite B ou contre le papillomavirus humain (HPV). Selon des travaux menés notamment par le chercheur Romain Gherardi, chef de service à l’hôpital Henri-Mondor (Créteil), les particules d’aluminium présentes dans les vaccins pourraient toutefois être à l’origine, chez des personnes génétiquement prédisposées, d’une série de symptômes (fatigues extrêmes, douleurs diffuses, troubles cognitifs...) constitutifs d’une nouvelle maladie : la myofasciite à macrophages.