Balotelli a tout donné
À vingt minutes de la fin, Mario Balotelli a cédé sa place à Plea. Juste le temps pour Super Mario de tirer un dernier coup franc, dévié par le mur. Et basta. Sortir un buteur, c’est toujours difficile. Un but, ça vous met en confiance, ça vous donne des ailes. Mais c’est bien physiquement que l’Italien a pêché. « Dès la mi-temps, la question de le sortir se posait. Il était fatigué, avait des crampes et un peu mal à la cuisse », confiait Lucien Favre. À la demi-heure, l’Italien avait mis le Gym sur les bons rails en reprenant parfaitement le centre de Seri. Parfaitement servi. Parfaitement placé. Le résultat est implacable. Tout simplement son septième but sur les neuf dernières rencontres officielles des Niçois. Alors oui, ce but a donné un supplément d’âme à une équipe chauffée à blanc par son public, mais malmenée dans le premier quart d’heure. En première période, Mario Balotelli a parfaitement joué son rôle d’attaquant de pointe, épaulé par Srarfi. Il gardait les ballons, faisait les courses pour les recevoir. Bref, il faisait ce qu’il fallait. Après la pause en revanche, à l’image de son équipe, Super Mario s’est transformé en Mario tout court. Le n°9 du Gym a littéralement plongé physiquement. On ne sait pas si c’est le jeu décousu des Aiglons qui a tiré vers le bas Balotelli, ou Balotelli en personne qui n’offrait plus assez de solutions entre les lignes. En le sortant, Lucien Favre pensait apporter un second souffle. Ça n’a pas été le cas. Mario Balotelli, boitillant, s’est assis sur les marches, une poche de glace pas loin. Puis, il a regagné le vestiaire.