Une peur bleue
Menée et à dix durant la majeure partie de la rencontre, la France a tremblé contre la Suisse, mais a décroché sa qualification en quarts grâce à Camille Abily
Sous le déluge néerlandais, la rencontre des Bleues hier aurait pu se transformer en coup de tonnerre. La France, éliminée durant la majeure partie de son match contre la Suisse et en infériorité numérique, s’est fait très très peur, mais s’en est sortie au courage en décrochant le nul (1-1). Le onze tricolore avec Diani et Lavogez sur les côtés, était pourtant plutôt bien entré dans la rencontre, mais aurait pu tout perdre en l’espace de deux minutes. A la 17’ d’abord lorsque la jeune Eve Perisset, alors en position de dernier défenseur, fauchait Bachmann qui filait droit au but. Puis lorsque sur le coup franc suivant, la latérale gauche suisse Crnogorcevic, lâchée au marquage par Le Sommer, envoyait une tête puissante dans la lucarne de Bouhaddi. La suite ? La même que depuis le début de la compétition.
Abily sauve les siennes
La possession française restait stérile et les Bleues, à dix, se mettaient en danger sur des erreurs individuelles. Les Helvètes, elles, motivées à se qualifier pour le premier quart de leur histoire, jouaient avec leurs forces, et tentaient parfois vicieusement de sortir les Françaises de leur match. L’arbitrage hongrois souvent discutable n’y était pas étranger non plus. En deuxième mi-temps, les Bleues tentaient le tout pour le tout mais abusaient de longs ballons vers Le Sommer. Puis, alors que l’on entrait dans le dernier quart d’heure, vint la délivrance. La plus expérimentée des Françaises Camille Abily revêtait son costume de sauveuse pour égaliser sur coup-franc, bien aidée par une faute de main de la gardienne Thalmann (76’). La France tenait au courage pour obtenir son ticket en quarts. Deuxièmes de la poule C après la victoire de l’Autriche face à l’Islande 3-0, les Bleues affronteront soit l’Espagne, soit l’Angleterre, sans leur capitaine Wendie Renard (suspendue). Tout sauf un cadeau. Mais les filles d’Olivier Echouafni peuvent déjà se satisfaire d’être revenues de l’enfer. Le genre de match qui construit les succès ?