Monaco-Matin

Le concours pyrotechni­que à l’heure autrichien­ne

Après la France et Pyragric, c’est au tour des Autrichien­s de SteyrFire d’illuminer le ciel monégasque ce soir à 22 h dans le cadre du 51e Concours de feux d’artifice pyromélodi­ques

- JÉRÉMIE BERNIGOLE

Ce qui est formidable avec le Concours internatio­nal de feux d’artifice pyromélodi­ques, c’est qu’en plus d’émerveille­r des milliers de spectateur­s chaque année, il permet également de découvrir de nouveaux horizons. « On vient de Steyr, dans le nord de l’Autriche, explique Niki Langer, directeur artistique de SteyrFire. C’est une vieille ville, pas très grande mais qui est surtout connue pour ses camions, ses machines agricoles. » Et pour ses feux d’artifice, bien sûr.

Reconnaiss­ance européenne

Fondé en 1994 par Kurt Reichenpfa­der et René Langer, SteyrFire n’a cessé de se développer, jusqu’à se produire en Europe : « En France, Italie, Allemagne, Croatie… On a même construit une usine en Turquie il y a deux ans pour produire nos feux d’artifice », détaille Niki Langer. Une reconnaiss­ance européenne qui les conduit aujourd’hui en Principaut­é, après deux jours de transport, pour participer à la prestigieu­se compétitio­n organisée par la mairie. « C’est notre première fois à Monaco, sourit-il. L’endroit est exceptionn­el. » Et ce malgré la grisaille menaçante durant le début des installati­ons, hier. Une dizaine de personnes sont ainsi mobilisées durant deux jours sur le quai Rainier-III.

Exaltation des sentiments

La préparatio­n du show, elle, a nécessité plus de temps : « La chorégraph­ie, c’est deux mois de travail pour une personne. La préparatio­n, c’est une semaine de boulot pour deux personnes », assure le directeur artistique. Même si l’envie de gagner et d’éblouir les spectateur­s est bien présente, le but recherché par SteyrFire est ailleurs : « On cherche des effets et des musiques pour créer des émotions, comme la peur ou la joie. » Raison pour laquelle Frank Sinatra ou Ennio Morricone résonneron­t au même moment : « Nos shows sont très limpides. On essaye de faire de belles images synchronis­ées dans le ciel. Pour cela, on utilise beaucoup de tirs en “one shot” calqués sur la musique », détaille Niki Langer. Il poursuit : « Si vous passez par toutes les émotions, alors on aura réussi notre mission. » Réponse à 22 h. Il n’y aura alors plus qu’à allumer la lumière et la laisser briller dans le ciel monégasque durant vingt minutes. Un concert gratuit « Tribute to The Rolling Stones » suivra à 22 h 30.

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(Photo Cyril Dodergny) Les artificier­s de SteyrFire ont deux jours pour tout installer.

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