C’est le moment...
Avant de faire accepter à l’Italie le principe de la nationalisation – fut-elle temporaire – de nos chantiers navals de Saint-Nazaire, sans doute conviendrait-il de l’expliquer un peu mieux aux Français. Pourquoi l’État met-il la main sur une entreprise qui n’a que cinq paquebots sur son carnet de commandes et brade-t-il dans le même temps dixneuf aéroports sur lesquels se posent quotidiennement des centaines d’avions? Pourquoi n’a-t-on pas usé du même droit de préemption pour soustraire le Club Med et les vignobles bordelais à la rapacité des chinois ? Et, pendant qu’on y est, pourquoi ne pas vendre à des investisseurs étrangers tous nos services publics déficitaires : L’assurance-maladie qui souffre d’une trop grande pénurie de bien portant ; Pôle Emploi qui ne trouve du travail qu’à ses conseillers ; La Poste ruinée par internet ; les caisses de retraite condamnées à mourir tant que les seniors s’obstineront à survivre. Chemin de fer faisant, on enjoindra à la SNCF de proposer ses voies de garage et ses terrains vagues situés en bord de mer aux candidats à une résidence secondaire et on récupérera les ministères en autorisant les membres du gouvernement à pratiquer le télétravail. L’opération pourrait être confiée à Mme Muriel Pénicaud qui, lorsqu’elle oeuvrait dans le privé, réussit à toucher un bonus d’un million d’euros après avoir décidé d’un plan
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