Monaco-Matin

Camille Lacourt : des adieux en or

Pour la dernière course de sa carrière à 32 ans, Camille Lacourt a brillammen­t remporté le 50m dos

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Camille Lacourt s’est offert la sortie dorée dont il rêvait en remportant le 5e titre mondial de sa carrière, son troisième d’affilée sur 50 m dos, hier à Budapest. A 32 ans, Lacourt referme de la plus belle des manières une carrière qui avait décollé ici même, il y a sept ans. Quand son triplé européen (50 m dos, 100 m dos, 4x100 m 4 nages), mais aussi ses yeux bleu piscine, sa crinière blonde et son sourire charmeur, l’avaient propulsé dans la lumière. « Penser que c’est fini, que c’est la dernière Marseillai­se, c’est beaucoup de plaisir et d’émotions. Je suis ravi de finir ma carrière sur la plus haute marche. J’ai déjà reçu 57 textos, 74 messages sur Facebook, 20 sur Instagram, 99 sur WhatsApp », s’est amusé Lacourt, une fois descendu du podium les yeux brillants. Depuis 2010, sa notoriété a largement dépassé l’univers des bassins et sa silhouette longiligne (2 m) s’est régulièrem­ent affichée jusqu’en Une des magazines people.

La natation un jeu

Ça n’a pas empêché le beau gosse de la natation française de se construire un des plus beaux palmarès : cinq titres de

champion du monde (50 m dos en 2013, 2015, 2017, 100 m dos en 2011, 4x100 m 4 nages en 2013), plus deux médailles d’argent (50 m dos en 2011, 100 m dos en 2015) et une de bronze (4x100 m 4 nages en 2015), et cinq titres de champion d’Europe (50 m dos et 100 m dos en 2016, outre les trois de 2010). Une seule ligne manque à son CV : une médaille olympique.

Les deux expérience­s qu’il a connues, en 2012 et en 2016, se sont à chaque fois soldées par des déceptions : 4e à Londres, 5e à Rio. Pour sa dernière sélection, Lacourt avait été désigné capitaine par les autres nageurs de l’équipe de France. Ça n’a pas changé sa nature. « Ce n’est pas pour ça que je vais être moins déconneur, c’est comme ça que j’ai réussi.

Au plus profond de moi-même, je pense que la natation, c’est un jeu, déclarait-il en début de semaine. Je vais essayer de m’amuser. » Hier, pour la dernière fois, Lacourt a joué, et il a gagné. En 24’’35, devant le Japonais Koga (24’’51) et l’Américain Grevers (24’’56). Son habituel compagnon en finale, Jérémy Stravius, avec lequel il a partagé l’or mondial en 2011, termine 4e (25’’61). « Ce qui l’excitait, c’est de savoir que ce n’était pas une victoire facile, que le Japonais (Koga) serait un défi jusqu’au bout. Il finit sur le toit du monde, je ne pensais pas que ça me toucherait autant », a expliqué son entraîneur Julien Jacquier. Le pari de Lacourt était osé : sa dernière saison de nageur, il l’a partagé entre entraîneme­nt, un peu, et reconversi­on à multiples facettes, surtout, de l’ouverture d’un bar à cocktails à Paris en passant par des séminaires en entreprise. Avec l’or, Lacourt redore le bilan des Bleus, qui ne comptaient jusque-là que le bronze de Mehdy Metella sur 100 m nage libre.

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(Photos AFP) Le Narbonnais se retire des bassins avec un cinquième titre mondial.

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