Aujourd’hui, c’est le début des concerts du Musée Cocteau
Le Festival de Menton compte double. Il organise non seulement les concerts prestigieux sur le parvis Saint-Michel, mais aussi, à partir d’aujourd’hui, la série de concerts donnés à 18 heures au Musée Cocteau. On aurait tort de croire que ce sont des récitals au rabais. Certains artistes qui s’y produiront accomplissent déjà des carrières internationales, occupent des postes importants, ont des C.V. prestigieux. Détaillons :
Aujourd’hui : le pianiste Kit Armstrong. On le connaît déjà. Il est venu en ce lieu et nous a déjà éblouis. Ce surdoué qui, en plus de ses titres musicaux, est titulaire d’un master en mathématiques fondamentales, aime nous surprendre. Il ne nous jouera pas du Chopin, du Mozart ou du Beethoven, mais… des compositeurs anglais du XVIe siècle qui écrivaient leur musique à une époque où le piano n’existait pas! On est curieux d’entendre ce qu’Armstrong en fera. Ce sera certainement passionnant.
Demain : découverte d’une violoniste moldave, Alexandra Conunova, vainqueur en 2012 du célèbre concours international Joseph Joachim à Hanovre. Elle sera accompagnée par un pianiste d’Ouzbekistan, Michail Lifits, lauréat lui aussi d’un grand concours international, le Concours Busoni en Italie. Ils interpréteront ensemble deux sonates
de Brahms et Prokofiev.
Jeudi 3 août: concert des étudiants de la masterclass de Zakhar Bron, que nous vous avons présentée dans notre édition de vendredi dernier.
Vendredi 4 août : le violoniste russe Alexander Sitkovetsky qui, enfant surdoué, avait été pris sous l’aile de Yehudi Menuhin et, depuis, se produit aussi bien en Europe qu’en Amérique. Sonates de Grieg et de Schumann au programme. Dimanche 6 août: le « Trio Bush ». Cet ensemble pour violon, alto et violoncelle a choisi son nom de scène, non pour rendre hommage aux présidents des États-Unis, mais au légendaire violoniste du début du XXe siècle Adolph Bush. Il jouera deux trios de Mendelssohn et de Chostakovitch.
En Iddo Barshaï, qui se produira le mercredi 9
août, on applaudira un pianiste dont la carrière est déjà prestigieuse et qui, si son nom était plus connu, pourrait sans peine être programmé sur le parvis SaintMichel. Il ouvrira largement l’éventail de son répertoire puisqu’il nous fera entendre des oeuvres de Couperin, Haydn et Chopin.
Enfin, vendredi 11 août : Emmanuel Ceysson. Est-il besoin de rappeler que ce harpiste est soliste du Metropolitan Opera de New York après l’avoir été de l’Opéra de Paris. C’est l’un des meilleurs harpistes au monde. En plus de ses talents de concertiste, il est appelé à donner des cours, non seulement au Mannes College de NewYork, mais aussi à la Royal Academy of Music de Londres – ainsi que, dans notre région, à l’Académie internationale d’été de Nice. Il représente l’évolution contemporaine de ces antiques joueurs et joueuses de lyre que l’on rencontre dans les tableaux de Cocteau. Plus que tout autre, il a sa place dans son musée.