Disparition d’un homme en 2015: une mère de famille du Cannet écrouée
Thibault Fenu, disparu en octobre 2015, a été assassiné selon la police judiciaire. Son ex-compagne est en prison. Plusieurs témoins ont attesté avoir assisté au meurtre. Reste à retrouver le corps
Les enquêteurs de la brigade criminelle et un juge d’instruction de Grasse ont entrepris des fouilles près du village de Mons, aux confins des AlpesMaritimes et du Var. Sans résultat. Ils recherchent la dépouille de Thibault Fenu, 32 ans, dont le mystère de la disparition le 22 octobre 2015 est en passe d’être élucidé. Plusieurs témoins, placés en garde à vue courant juillet à la police judiciaire de Nice, ont attesté avoir assisté à son meurtre. Marlène D, mère de cinq enfants, femme du Cannet dont Thibault Fenu était tombé éperdument amoureux en 2013, est soupçonnée d’avoir attiré son ex-amant dans un guetapens. Elle a été écrouée, mise en examen pour assassinat. Un autre jeune homme est décédé à trop vouloir fréquenter la séduisante Marlène Marguerite De Saint Mareville, maman du disparu, avait déjà des convictions l’année dernière. Elle s’en était confiée. D. C’était en mars 2016. Semaan s’est suicidé en laissant un message sibyllin : « Je ne suis pas un assassin ». Dès lors, l’enquête est confiée aux limiers de la PJ qui reprennent les investigations à zéro.
« Il avait déposé plusieurs plaintes »
Marguerite De Saint Mareville, 68 ans, la mère du disparu, a toujours été persuadée depuis le début de cette sombre affaire que Marlène et son entourage savaient ce qu’était devenu Thibault. « J’ai eu Thibault au téléphone ce soir-là », avait raconté l’an passé à Nice-Matin une mère désespérée : « Il revenait de Paris et allait chez son amie, au Cannet. J’ai essayé de le rappeler plus tard, mais son téléphone était sur messagerie. Je n’ai plus jamais réussi à le joindre après ce dernier coup de fil ». Thibault Fenu, sans emploi, entretenait une relation compliquée avec Marlène. « Il avait beaucoup de problèmes depuis qu’il était en couple avec cette personne, mais il était très amoureux », se souvient sa mère. « Je sais qu’il avait déposé plainte à plusieurs reprises pour des menaces de mort et des injures de la part de l’entourage de cette femme. » Marguerite De Saint Mareville, qui redoutait plus que tout que cette affaire tombe dans l’oubli, avait placardé des photos de son fils dans les Alpes-Maritimes, interrogé les commerçants, alerté les médias. Aujourd’hui, elle a la confirmation de son intuition : Thibault a succombé à une mort violente. Mais nombre de ses questions restent encore sans réponse. Notamment où repose son fils. Un homme le savait, mais il a mis fin à ses jours.