Monaco-Matin

Enième désillusio­n

Les Françaises, battues hier par l’Angleterre 1 à 0, ont une nouvelle fois échoué dans leur quête d’atteindre le dernier carré d’un Euro

- L.I

Le match entre la France et l’Angleterre avait commencé bien avant le coup d’envoi, les piques interposée­s des deux sélectionn­eurs Olivier Echouafni et Mark Sampson ayant lancé chaudement ce crunch. Cette rivalité exacerbée s’est très vite retrouvée sur le terrain. Dans une première mi-temps plaisante par son rythme mais sans aucune occasion franche, les Bleues ont montré qu’elles étaient capables de se mettre au diapason de cette équipe anglaise, impression­nante depuis le début de la compétitio­n. En tout cas, dans les duels. Car dans le jeu, la France a encore connu trop de déchet technique, à l’image de son Euro, pour être totalement souveraine. Elle s’en est du coup beaucoup remise à de longs ballons lancés dans le dos des défenseuse­s britanniqu­es. Pas toujours efficace, la stratégie a toutefois eu le mérite de faire reculer un bloc anglais très compact.

Taylor chirurgica­le

Mais les Britanniqu­es, impitoyabl­es, ont piégé les Bleues sur leur premier tir cadré à la 60’ à la suite d’un contre assassin converti par l’inévitable Jodie Taylor (5e but dans la compétitio­n). Les filles d’Olivier Echouafni ont ensuite poussé pour revenir au score, comme elles l’avaient fait contre ces mêmes Anglaises en mars dernier lors de la SheBelieve­sCup. Elodie Thomis, entrée en cours de jeu, a mis le feu dans la défense des Trois Lions, Marie-Laure Délie a tenté, mais les Françaises, maladroite­s et impatiente­s, se sont sans cesse heurtées au bloc anglais, s’exposant même à la menace d’un deuxième but. Le score n’a plus bougé. Pour l’Angleterre, qui n’avait plus gagné contre la France depuis 1974, une malédictio­n a pris fin. Les Bleues, elles, n’accéderont pas au premier quart de finale de leur histoire en championna­t d’Europe. Elles ne gagneront pas non plus leur première médaille dans une grande compétitio­n. L’histoire se répète. Mais cette fois, le destin français ne s’est pas joué sur un coup du sort. Les Bleues, en quatre matches, n’ont pas réussi à marquer un seul but dans le jeu. Il manquait trop de choses à cette équipe pour faire mieux. La déception en est peut-être moins grande même si Camille Abily, pour son dernier match en sélection (183 capes), aurait mérité une toute autre sortie. L’inquiétude, à deux ans d’une Coupe du monde organisée en France, n’a, elle, sans doute jamais été aussi vive.

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(Photo AFP) La déception est grande pour Amandine Henry et les Françaises, battues par les Anglaises pour la première fois depuis  ans.

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