La requête de Marineland devant le Conseil d’État
Les représentants du parc antibois ont défendu, hier au Palais-Royal, la reproduction de leurs orques et dauphins. En jeu: l’arrêté pris par Ségolène Royal lorsqu’elle était ministre de l’Environnement
Les conditions de vie des dauphins en captivité ont été longuement détaillées hier au Conseil d’État, où la fronde contre un décret pris par Ségolène Royal juste avant qu’elle ne quitte le ministère de l’Environnement n’en finit pas de faire des vagues. Présidée avec fermeté et pugnacité par la juge des référés Emmanuel Prada-Bordenave, cette audience répondait aux requêtes déposées par Marineland et par la Cité marine de Port-SaintPère (Loire-Atlantique). Les représentants du parc Astérix (Oise) étaient également présents. Main dans la main, les trois parcs français veulent faire suspendre l’exécution du décret du 3 mai dernier, qui redéfinit les conditions de vie des cétacés en captivité. Avec deux mesures clés : l’interdiction de reproduction pour les orques et les dauphins, et la fin de l’utilisation de chlore pour nettoyer les bassins. Le tout à compter de novembre. Pour les représentants des parcs, il s’agit là «ni plus ni moins d’une volonté de fermer [ces établissements] à court terme». Face à eux, des représentants du ministère de l’Environnement pas à l’aise avec leur dossier, et pour le moins confus dans leurs explications.
«Tous les dauphins qui vont naître vont souffrir»
Ce qui n’est pas le cas des associations de défense des animaux sauvages en général, et des cétacés en particulier, beaucoup plus explicites pour dénoncer cette « industrie de la captivité»: «Les animaux souffrent. Sous prétexte d’atténuer cette souffrance, on les laisse se reproduire. Et on leur retire leurs petits pour alimenter d’autres parcs. Tous les dauphins qui vont naître vont souffrir!» C’est pourtant au nom du bien-être des dauphins que les représentants des delphinariums se désolent de cette interdiction de reproduction : « Les dauphins sont des animaux sociables et sensibles. Les empêcher de se reproduire implique de séparer mâles et femelles, car la contraception est difficile à gérer tandis que l’opération est inenvisageable. Ils ne le supporteront pas» explique Me Piwnica, au nom de Marineland. «Si les animaux n’ont plus le droit de se reproduire, alors que dans le même temps on nous interdit tout transfert et tout remplacement de dauphin décédé, l’affaire va être vite réglée».
«Il aurait fallu fermer tout l’été!»
Dans les faits, le nouvel intérêt fixe en effet un quota minimum de cétacés, pour limiter leur isolement : au moins 6 dauphins par parc. La durée de vie des dauphins (entre 30 et 45 ans) serait-elle un argument pour contraindre les parcs à procéder à des aménagements coûteux ? Oui, affirme-t-on du côté des requérants: «L’air de rien, l’État laisse entendre que nous pouvons amortir les travaux qu’il impose sur une longue En selle pour assurer la sécurité publique... Les membres du détachement équestre de la Garde républicaine ont été accueillis, hier après-midi, au port de Saint-Jean-Cap-Ferrat. Depuis le juillet et jusqu’au août, quatre gardes – avec huit chevaux du régiment de cavalerie – patrouillent, comme depuis sept ans, dans les parcs naturels départementaux du littoral. La nouveauté ? Ils assurent, plus largement, la sécurité sur tout le territoire de ces communes littorales. Dans sa mission, l’unité est complétée par un gendarme départemental d’active et six réservistes, cavaliers confirmés. Ainsi, trois services durée, celle du temps qu’il reste à vivre à nos animaux!». Les travaux en question découlent de l’interdiction faite d’utiliser du chlore pour nettoyer les bassins: «Nos enfants se baignent dans des eaux nettoyées au chlore, nous buvons l’eau du robinet traitée au chlore, sans qu’il n’y ait aucun problème!» tonne l’avocat de la Cité marine, Me Nicolay. Il fait citer un ingénieur qui explique «l’impossibilité, à l’heure actuelle, de se passer de chlore dans ces bassins. Des expériences sont menées en Floride, mais rien n’est encore acté.» Un vétérinaire spécialisé intervient ensuite pour affirmer qu’il «n’a jamais rencontré de pathologie liée au chlore». Or pour mettre les bassins à cette norme, il convient de procéder à de lourds travaux dans la machinerie. «Pour être prêt en novembre, il aurait fallu fermer tout l’été!» déplore un représentant du parc Astérix. On saura dans les 48 heures si le décret est suspendu, dans l’attente d’un jugement sur le fond. de deux cavaliers sont effectués chaque jour. Au coeur d’une saison estivale à haut risque, ils surveilleront de manière accrue les feux de forêt, en collaboration avec le service départemental d’incendie et de secours. « Je veux remercier la gendarmerie nationale pour ce concours exceptionnel au service de la tranquillité des habitants et des visiteurs, s’est réjoui le président du Département, Eric Ciotti. Accueillir ce détachement est une chance et un honneur. La Garde républicaine est l’une des unités les plus prestigieuses de nos forces de sécurité et la première raison d’être de l’État, c’est de veiller à la sécurité. »