Marineland : le parc dans l’attente du jugement
« U Un vrai choc». Voici comment Pascal Picot, directeur du Marineland d’Antibes, a qualifié l’arrêté dit Royal lorsqu’il a été rendu public avant le début de l’été. Le texte qui redéfinit les conditions de vie des cétacés en captivité fait grincer les dents des parcs marins. En cause ? L’interdiction de reproduction pour les orques et les dauphins ainsi que la fin de l’utilisation de chlore pour nettoyer les bassins. Après avoir introduit une requête devant le Conseil d’État à ce sujet, ce dernier s’est prononcé mardi en suspendant partiellement l’arrêté [lire notre édition d’hier]. « Nous sommes soulagés que le Conseil d’État ait suspendu la partie concernant la suppression de chlore dans les bassins dans des délais aussi brefs. C’était une ineptie sans solution de substitution. Cela allait même à l’encontre de l’objectif de l’arrêté qui est d’améliorer le bien-être des animaux. Cela allait plutôt créer du mal-être. C’est bien pour la santé de nos animaux », souligne le responsable du parc antibois. Si les magistrats de la haute juridiction administrative estiment qu’il n’y a pas urgence à suspendre la partie de l’arrêté relatif à l’interdiction de reproduction des cétacés, un examen de fond, tendant à l’annulation pure et simple de l’arrêté, est susceptible d’intervenir ans les prochains mois. « Ce qui est rassurant c’est que cela va être jugé au fond assez rapidement. On aurait été pour une suspension si le jugement intervenait dans longtemps. Parce qu’aujourd’hui on sait donner du contraceptif sur des périodes courtes. En revanche, il n’y a aucune étude qui démontre les effets d’un contraceptif sur un dauphin sur une période longue. » En attendant le jugement, plutôt confiant Pascal Picot ? « Ni optimiste ni pessimiste. Seulement confiant en la sagesse du Conseil d’État. »