Monaco-Matin

PROA - AS MONACO Lacombe : « Hâte d’y être »

Le meneur-arrière, devenu une figure de la SIG, a choisi Monaco où il espère s’affirmer encore

- FRANÇOIS PATURLE

Aligné  fois sur  par Vincent Collet dans le Cinq de départ de la SIG, lors des derniers play-offs de ProA, Paul Lacombe fut l’une des principale­s satisfacti­ons du finaliste strasbourg­eois la saison passée. Au point qu’on l’imaginait mal quitter le vaisseau de la SIG. Mais une fois le départ de Ouattara acté pour la NBA, Monaco a su convaincre, contrat de  ans à la clé, l’ancien champion d’Europe U de rejoindre le Rocher. Assurément une belle prise pour le Team Mitrovic : meneur-arrière très complet, Lacombe est un battant comme les aime coach Z. Le natif de Vénissieux arrive à Monaco avec enthousias­me. Mine de rien, quand un club comme Monaco vous appelle, ça fait réfléchir. Au départ, je pensais rester à Strasbourg. Avec ma compagne, on était parti pour ne pas quitter la région. Je ne pensais pas recevoir une propositio­n aussi intéressan­te de la part de l’ASM. Ces  dernières années, Monaco s’est imposé comme une place forte du basket français. Le projet sportif est intéressan­t. La SIG, l’ASVEL et Monaco sont les  endroits, je pense, où il faut être aujourd’hui. Le cadre de vie compte aussi, et d’autres facteurs ont influencé mon choix.

Parmi lesquels ? J’ai de la famille à Nice, du côté de ma compagne. Nous sommes contents de pouvoir nous rapprocher de mes beaux-parents, avec notre petit garçon. Il y a aussi le fait que j’ai senti un manque de considérat­ion de la part de la SIG, presque un manque d’envie de me garder. Cela m’a un peu déçu. Paul Lacombe : une soif de nouvelle aventure avec l’AS Monaco.

À Strasbourg, ils diront que ce n’est pas le cas. Cela vient peutêtre de moi, je me voyais trop gros… En tout cas, ce manque d’entrain, je l’ai vraiment ressenti. Ils s’y sont mal pris.

« On va voir si je suis le joueur d’un seul coach »

En quittant la SIG, vous quittez aussi votre coach de toujours, ou presque… Oui. Derrière moi, j’ai  saisons en Pro, dont  avec Vincent Collet comme entraîneur. Vincent Collet m’a apporté énormément et il aurait pu m’apporter encore beaucoup. Je pense quand même que cela va me faire du bien de changer. Là aussi, c’est un pari. On va voir si je suis le joueur d’un seul entraîneur, ou si je peux aller

plus loin dans un autre contexte. J’ai échangé deux fois avec coach Mitrovic. Le feeling a été très bon. Je sais qu’il me voulait vraiment. Je suis très content de vivre une nouvelle expérience.

Vous restez sans doute sur votre meilleure saison (, pts à %,  rebonds, , passes) : de bon augure pour votre arrivée sur le Rocher ? C’est un nouveau challenge, et c’est vrai que j’arrive en pleine confiance. Je vais essayer de faire aussi bien, sinon mieux. J’ai hâte d’y être, que la saison démarre (ndlr : la Roca Team reprend le  août par un stage à Bormio en Italie). À Monaco, je vais retrouver Amara Sy (ex-ASVEL) et Bangaly Fofana (ex-ASVEL et SIG). C’est important, j’arrive avec des repères. J’ai d’excellents souvenirs avec Amara . Quant à Bangaly, c’est un très bon ami. On s’était toujours dit qu’on allait rejouer ensemble. La connexion pour les alley-oop ? Ne vous inquiétez pas, c’est prévu ! En tout cas, l’effectif a déjà de l’allure. Monaco sera encore ambitieux.

« À si peu de choses »

L’ASM a encore changé son effectif, à  % environ. Selon vous, cela ne peut pas être un frein à la progressio­n du club ? Dans le basket, c’est souvent le cas, les effectifs sont beaucoup renouvelés. Il y a tout de même des figures importante­s qui sont restées (Sy, Gladyr, Fofana et coach Mitrovic). Personnell­ement, je détestais jouer contre Gladyr ! Mais à mon avis, on va être très complément­aires sous le même maillot. J’ai déjà l’impression de faire partie de l’équipe. Oui, ça fait mal. Chaque finale, en plus, à son histoire. La saison passée, avec la SIG, ce fut une année bizarre. On était sur courant alternatif et on est revenu de très loin. Mais c’est une fierté de savoir que quand les autres sont depuis longtemps en vacances, vous, vous êtes encore là à vous battre pour le trophée. Au final, cela se joue à si peu de chose. Dans le basket, il y a toujours une part de chance, d’inattendu, que l’on ne peut pas contrôler. C’est aussi ce qui fait la beauté du sport. Une série finale, cela reste des moments très intenses. Et quel que soit le résultat, à l’arrivée, vous apprenez beaucoup.

 ?? (Photo AFP) ?? Paul, vous étiez devenu l’un des joueurs majeurs de la SIG. Comment s’est déroulé votre passage à Monaco ? Que reste-t-il de vos quatre finales d’affilée perdues avec la SIG... Un goût amer ?
(Photo AFP) Paul, vous étiez devenu l’un des joueurs majeurs de la SIG. Comment s’est déroulé votre passage à Monaco ? Que reste-t-il de vos quatre finales d’affilée perdues avec la SIG... Un goût amer ?

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