Monaco-Matin

Vent en poupe

Juste avant d’embarquer sur Malizia II avec Boris Herrmann pour la mythique course au large « Rolex Fastnet Race », Pierre Casiraghi s’est confié.

- PROPOS RECUEILLIS PAR J.D. (EN COLLABORAT­ION AVEC LE YACHT-CLUB DE MONACO)

‘‘ C’est une course formidable ”

Après s’être offerts une belle quatrième place à la 36e Copa del Rey-Mapfre sur le GC32 Malizia, Pierre Casiraghi et Boris Herrmann ont pris le départ dimanche dernier de la célèbre Rolex Fastnet Race à bord de Malizia II, l’un des neuf IMOCA 60’ en lice. Cette course au large est l’une des plus mythiques du monde de la voile. Créé en 1925, ce rendez-vous rassemble cette année 384 bateaux répartis en onze classes. Au menu : 608 milles nautiques au départ de Cowes, direction le phare du Fastnet au sud de l’Irlande avant de rallier Plymouth. Quelques heures avant de prendre le large, le vice-président du Yacht-club de Monaco est revenu sur les raisons de sa participat­ion et sa passion pour la voile.

Vous participez à votre première Rolex Fastnet Race. Quel regard portezvous sur cette course ? J’ai toujours voulu m’aligner au départ de cette course qui est l’une des plus grandes classiques au monde. Ce rendez-vous est d’autant plus spécial que c’est la première course en flotte pour Malizia II. Cela fait partie de la longue liste des événements auxquels je souhaitais participer. Vous savez, pour naviguer en course au large, il faut impérative­ment posséder un bateau adéquat mais aussi être accompagné d’une équipe de profession­nels sur-mesure. Sans ces deux facteurs, je n’aurais jamais voulu me jeter à l’eau. C’est donc vraiment fantastiqu­e que tous les critères soient enfin réunis afin de pouvoir m’élancer à bord d’un bateau aussi exceptionn­el (ancien Gitana) que le nôtre. C’est une superbe opportunit­é de pouvoir faire cela.

Le Fastnet est également une régate réputée difficile... Je sais pertinemme­nt que ce ne sera pas facile car nous ne sommes que deux à bord et la course est intense. Il existe une dimension physique non négligeabl­e. À cela s’ajoutent les bascules de vent à gérer et les changement­s de voile, qui représente­nt les moments les plus difficiles à passer. Mais l’enrichisse­ment acquis au cours d’une telle expérience est inestimabl­e. Quels sont les projets à l’issue la Rolex Fastnet Race ? Le  pieds Malizia II prendra ensuite la direction de la Sicile pour participer à la e Palermo-Monte-Carlo. Le convoyage de   milles nautiques est à parcourir en moins de dix jours et sera assuré par Boris Herrmann assisté d’un équipage réduit. C’est un pari que nous faisons car nous espérons réellement voir arriver l’IMOCA à temps pour prendre le départ de cette régate que j’affectionn­e tout particuliè­rement et à laquelle j’ai participé deux fois en TP. Je me souviens notamment de la bataille engagée avec deux autres concurrent­s pendant l’édition . Nous avions dû faire un choix tactique important en étant les seuls à passer à l’Est de la Corse contrairem­ent au reste de la flotte qui avait choisi le détroit de Bonifacio. Cette décision a payé et nous avons ainsi pu battre des bateaux beaucoup plus grands. C’est une course formidable mais ce ne sera pas la seule au calendrier. Je pense par exemple à la Transat Jacques-Vabre… Mais encore une fois, cela dépendra non seulement de mes disponibil­ités mais aussi des sessions d’entraîneme­nts programmée­s en amont.

Vous commencez à bien connaître le format de course au large pour y avoir fait vos premières armes, notamment aux côtés de Giovanni Soldini. Aujourd’hui vous naviguez à bord de votre  pieds, Malizia II… Effectivem­ent, j’ai commencé en  avec lui et depuis j’ai participé à quelques rendez-vous un

peu partout dans le monde telles que la Sidney-Hobart, la Cape Town-Rio, nous nous sommes également rendus à Antigua, à l’occasion de la Rolex Middle Sea Race.Je crois qu’en définitive, j’ai plus navigué sur ce format qu’en régate classique avant d’embarquer dans l’aventure GC. Je suis vraiment ravi de pouvoir retourner sur ce type de

course et surtout d’avoir ma propre équipe sur ces épreuves. C’est très grisant pour nous. Nous avons accueilli le bateau récemment cette année et nous essayons d’organiser des sessions d’entraîneme­nts mais le temps nous manque. Le record de la traversée Monaco-Calvi le  juin dernier était un très bon entraîneme­nt avec pas mal

de brise. C’était très sympa car le bateau répondait bien, il allait très vite. C’est excitant de démarrer cette aventure et qui plus est, aux côtés de Boris que je connais depuis très longtemps. C’est un véritable plaisir de naviguer tous les deux sur ce bateau.

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(Photo Mesi) Pierre Casiraghi et Boris Herrmann, les deux régatiers du Yacht-club de Monaco, courent pour la première fois à bord de Malizia II.
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(Photo MarianChyt­ka) Pierre Casiraghi.

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