Monaco-Matin

OGC NICE Un nouveau départ

Après deux saisons galères, Allan Saint-Maximin, recruté 10 millions d’euros par l’OGC Nice, laisse derrière lui Monaco, et se projette avec joie au Gym : « Un club qui me voulait vraiment »

- FABIEN PIGALLE

Allan Sain-Maximin a signé son contrat lundi avec Nice. Hier, le feu follet de Monaco a été présenté à la presse, juste avant la star, Sneijder. A 20 ans, l’ex-Monégasque prêté deux saisons de suite à Hanovre et Bastia recherchai­t avant tout de la stabilité. L’OGCN est arrivé à point nommé, nid parfait pour voir éclore le jeune talent. A Monaco, ce n’était plus possible. « C’était une situation très compliquée, avouait-il. Le premier rendez-vous avec Nice date d’il y a 7 mois. Ça a été long. Mais souvent quand c’est long... et que cela aboutit, c’est encore meilleur. C’est un grand soulagemen­t ». Une bataille remportée en coulisses par le président du Gym, Jean-Pierre Rivère, qui a dû affronter une ASM longtemps indécise quant à l’avenir de son milieu de terrain. « Je tiens à remercier Vadim (Vasilyev, le vice-président de Monaco), a insisté JeanPierre Rivère. Même si ça a été long et difficile, il a accédé à nos demandes et nous a permis de qualifier dans les temps Allan pour le barrage de Ligue des champions. Il a joué le jeu sur la fin, car ce n’était pas un joueur qu’il souhaitait voir partir. J’ai apprécié son attitude.»

« Ça a fini par porter ses fruits »

Les dirigeants niçois ont pu compter surtout sur l’appui du joueur, qui n’a cessé de clamer ses envies d’ailleurs. « Dans les derniers moments on a pu accélérer le processus, se félicitait le président du Gym. Allan a exprimé plusieurs fois son envie de partir et ça a fini par porter ses fruits ». Singulier sur le terrain, SaintMaxim­in ne fait pas les choses à moitié en dehors, notamment dans sa communicat­ion. Sur le pré comme dans la vie, Saint-Max’ fonctionne à l’instinct. Sans calculer. Comme hier, lorsqu’il a dévoilé maladroite­ment en conférence de presse la date de livraison du tout nouveau centre d’entraîneme­nt. «Le2 octobre, on change de dimension, lâchait-il face caméra. Le stade a déjà été refait, et là, il y aura un nouveau centre d’entraîneme­nt. » Mais jamais rien de bien méchant pour un joueur, au final attachant et franc du collier. Au mois de février, SaintMaxim­in se confiait sur France Bleu concernant la situation de son club, Bastia, alors 19e : « Il va falloir qu’on fasse plus pour se sortir de cette situation. Parfois, j’ai l’impression que tout repose sur moi. Tout ce que je veux, c’est qu’on reste en Ligue 1». Une déclaratio­n qui n’avait pas manqué de faire bondir Gilles Cioni. Son coéquipier de l’époque lui répondait alors du tac au tac. « J’aimerais revenir sur une déclaratio­n d’Allan SaintMaxim­in où il dit avoir l’impression que tout repose sur lui. Je voudrais le rassurer, j’ai revu ses statistiqu­es, il y a 3 buts et 2 passes décisives en 22 matches. Donc, s’il a peur d’avoir trop de pression, je voudrais le rassurer. Il a 19 ans, je ne lui en veux pas. Je ne sais pas si quand on fait 2 passements de jambes et des petits ponts on gagne des matches... » Mais du côté de Furiani, il était bien le seul à donner des frissons aux supporters. Recruté en 2015 par Monaco à l’âge de 18 ans, il n’a jamais pu porter la tunique rouge et blanche. Prêté à Hanovre, c’est finalement l’an dernier, à Bastia, que le public a enfin pu se rendre compte des fulgurance­s du garçon. Il n’a pas oublié. « Si j’en suis là, c’est grâce à eux, assurait-il. Bastia m’a donné la chance de jouer. J’ai une pensée pour eux. Ce qui arrive à ce club me touche, ça m’affecte parce que j’ai des amis là-bas. » Hier, il se réjouissai­t de sa signature avec Nice. « Un club qui me voulait vraiment, depuis longtemps, comme dans une histoire d’amour ». Reste à faire chavirer les coeurs, et lever les foules.

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