Nice vibre aux sons de la Rue Ketanou
Hier soir, la Rue Ketanou a conquis le théâtre de Verdure. Mille cinq cents personnes étaient rassemblées, debout, dans un nuage de fumée et de notes envolées. Emportées, comme le public par le son des guitares – électriques et acoustiques – par la mélodie de l’accordéon, par le coup du tambour et de son petit frère, le tambourin. Dans le public, tous les âges se confondaient. Comme toutes les identités. Des enfants se hissaient sur les épaules de leurs parents sudistes. Certains arrivaient de Draguignan. D’autres venaient de Nice, ou d’ailleurs. Tous se rassemblaient pour tanguer au rythme de la musique des trois compères. Une jeune fille faisait danser sa jupe gitane sur les notes lascives de l’accordéoniste. Les autres balançaient leurs hanches en rythme. Hier, Mourad Musset, Olivier Leite, et Florent Vintrigner ont fait vibrer le public, sur leurs titres Interdit et les Chemins de la Bohème que le public reprenait en choeur. Par coeur. Par conviction. Les musiciens ont donné du leur, malgré un petit problème d’instrument. Ils ont communiqué leur identité. Leur bonne humeur. Ils l’ont partagée. Répétée en écho par les spectateurs qui dansaient, sautillaient et applaudissaient. L’ambiance était simple, mais festive. Communautaire. Populaire. Comme une balade musicale. Une ronde folklorique, élancée sur les notes de musique autour d’un feu de joie. Un hymne à la vie.