Monaco-Matin

Les représenta­nts reçus par le maire... puis le préfet

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Au terme de la marche de protestati­on, la foule s’arrête sur la place de la mairie. Hurlant au maire, Enrico Ioculano, de sortir de son bureau. Jurons et noms d’oiseau à l’appui. «Ouvrez la porte, c’est un lieu public», clame l’un

d’entre eux. Après avoir reçu trois porte-parole dans l’Hôtel de ville, le maire sort à la rencontre des manifestan­ts. Chauds bouillants. « Vous connaissez ma position, leur répond-il, dans le

brouhaha général. Je suis contre l’ouverture de nouveaux camps. Mais vous savez très bien que la Ville n’a aucun pouvoir pour les questions migratoire­s. La seule chose que je puisse faire, c’est d’aller voir le préfet. »

Suspension des travaux… jusqu’à septembre

Et de fait, l’élu parvient à obtenir une réunion en préfecture, dans l’après-midi. Une délégation constituée

de trois représenta­nts du quartier l’accompagne. Parmi eux, Andrea Perotti, président du comité de

quartier Borgo-Marina. «Ils nous ont annoncé qu’ils suspendaie­nt les travaux jusqu’à septembre, alors qu’ils devaient normalemen­t commencer demain [aujourd’hui, ndlr]. Le temps de réfléchir à une autre solution », explique-t-il après coup. Surpris de cette décision, certes provisoire.

« C’est très bon signe, on ne s’y attendait pas. Les 1 200 signatures, les 300 manifestan­ts, le fait qu’on soit modérés ont dû jouer. Et ils savent très bien que mettre des migrants juste à côté du vieux Vintimille, un peu chaud, représente des risques. » Si les conséquenc­es de la mobilisati­on s’avèrent être bonnes, l’ambassadeu­r des habitants n’en demeure pas moins vigilant. « On attend de voir en septembre. Et on reprendra l’opposition si jamais le projet venait tout de même à se concrétise­r… »

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Le maire de Vintimille, Enrico Ioculano, a répondu aux questions (exaspérées) de la population.

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