Pascal et Barbara roulent une dernière fois leur bosse à Ramatuelle
Les protagonistes de
Pascal Elbé et Barbara Schulz ont joué pour la dernière fois ensemble à Ramatuelle lundi soir.
Tous deux se partagent entre théâtre, cinéma et télévision. Au Festival de Ramatuelle ils se sont retrouvés pour une ultime représentation ensemble de L’Eveil du Chameau, Barbara Schulz, bientôt en tournage télé, cédant la place à la copine Aure Atika pour donner la réplique à Pascal Elbé dès la rentrée. Rencontre au sortir de la sieste provençale.
Le sujet de la pièce, un homme qui n’assume pas sa paternité, juste un cliché de comédie ? Pascal : Non ! On reste tous des enfants qui grandissent. Adulte c’est dans le dictionnaire. On fait ce qu’on peut après... J’ai rarement rencontré un homme qui entrait de plain-pied dans la paternité comme le font les femmes. On est bousculé. C’est la vie... Barbara : J’ai deux enfants et j’ai eu la chance de tomber sur un homme qui assumait ! (Romain Hatchuel, dont elle est séparée)
A quand remonte votre première rencontre ? B.S. : A nos débuts, sur une série de Canal + produite par Nagui, Mes Pires Potes. Pascal était déguisé en Tintin et moi en hôtesse de l’air... Donc ça laisse des souvenirs ! (rire) B.S. : C’est là où on n’oublie pas que c’est un métier... P.E. : Compliqué car le jeu c’est d’abord l’écoute . Quand il n’y a pas de complicité on joue un peu chacun pour soi et le public le ressent... Ça m’est arrivé d’être avec un comédien pas heureux d’être là et je n’avais plus le même plaisir d’être sur scène... Il faut savoir se comporter comme des Mensch et laisser ses soucis au vestiaire.
Quelle oeuvre à laquelle vous avez participé n’a pas rencontré son public à votre grand regret ? P.E. : On s’investit tellement dans ce métier que l’on a jamais autant de public qu’on le souhaiterait... L’important c’est que les choses se fabriquent bien. Après, le miracle c’est quand tout concorde. Mais si on se plante, faut pas dire «les gens m’aiment plus»... C’est rare les triomphes ! B.S. : J’ai chanté en une chanson avec Helmut Fritz, vous voyez ? Celui qui était n° avec Ça m’énerve, (elle chante). C’était un album de reprises et nous étions en duo sur Luftballons de Nena. Mais le CD a fait un flop. P.E.: Un bonheur car c’est toujours gratifiant d’accompagner une camarade qui fait son premier film. Je l’avais déjà fait pour Michel Boujenah ou Roschdy Zem. C’est comme un état de grâce. Au-delà du côté colo de vacances, Michèle savait où elle allait. On reste complices. Là, elle m’a appelé pour voir le dernier montage... B.S. : Je viens de finir il y a quatre jours à Nantes Ben, une série dont j’attends beaucoup. J’incarne une journaliste de fait divers qui dérange... A voir en sur France . P.E. : Là je repars tourner à Bordeaux la saison de Baron Noir pour Canal +. Après je me suis engagé pour une autre série pour France où je retrouve le réalisateur François Velle avant un road movie en Italie. En parallèle, j’écris mon troisième long-métrage ! Mais ce mois-ci j’embarque vers la Corse avec Michel (Boujenah). Trois jours sur son petit caïque pour faire le point : «Alors, on en est où de ton prochain film ?». César. Les Molières c’est horrible à dire, mais tout le monde s’en fout !(rire)
Virginie Despentes ou Colette ? Colette ! Mais moi (Pascal) j’ai le Despentes, Vernon Subutex ,enlecture d’été.
Macho ou Femen ? Macho. Les Femen sont trop extrémistes et les machos on peut toujours les retourner !
Humour !
Chameau ou Vieilles canailles ? Vieilles canailles. (Pascal) Je suis fan absolu des trois et rien que l’annonce de Johnny sur Twitter d’une tournée rock et blues en 2018 m’a fait hérisser les poils ! Dutronc j’avais tourné U.V. avec lui, pas loin à Ramatuelle. Il a ce côté « chat sauvage », mais c’est un grand monsieur. Il n’est pas dans l’esbroufe.