Le château de Valbelle à Tourves : vestiges d’une gloire ancienne
Il dominait autrefois de toute sa splendeur le village de Tourves et était un haut lieu dédié au goût, au plaisir et à l’art. Si aujourd’hui il n’en reste que des ruines, les murs de pierres du château de Valbelle sont encore debout et témoignent de la riche histoire de l’édifice, liée à celle de la commune. Une balade – à pied, en respectant les consignes de sécurité et risque incendie – s’impose sur le vaste site où la végétation a pris le pas. Il faut remonter à l’an 1002 pour trouver une trace du château de Tourves dans des écrits. Il a subi, au fil du temps, certaines modifications et transformations avec notamment la construction de tours. Les seigneurs se succèdent : Raymond des Baux, les d’Arcussia, les Vintimille jusqu’aux Valbelle. Au XVIIIe siècle, Joseph-Alphonse-Omer de Valbelle, né en 1729 à Aix, donne une autre ampleur à la demeure seigneuriale. Le comte réalise des aménagements dont on peut aujourd’hui voir certains vestiges. D’aucuns le qualifieront de libertin. C’est aussi un amoureux de la philosophie, des arts, des lettres. Et un bâtisseur, jusqu’à donner au château de Tourves et ses annexes, le surnom de « petit Versailles provençal ». Ce lieutenant du roi en Provence et maréchal du corps des armées du roi fit notamment bâtir la colonnade que l’on peut admirer depuis l’esplanade édifiée sur les ruines du vieux bourg. À l’instar de l’obélisque qui fait pendant à la pyramide à l’extrémité ouest de la colline. Le jardin était constitué de trois parcs à fabriques (parc de Néron, parc d’Auguste et le Grand parc) avec nombre d’aménagements et statues comme celles de Cupidon ou du dieu Mars. Écurie et laiterie ont également été édifiées. Le temps a gommé cette splendeur mais la volonté du Département, de la municipalité, de la Provence verte, des services de l’État, de l’association d’Histoire populaire tourvaine redonne du lustre au parc qui le mérite amplement.