Monaco-Matin

Mademoisel­le Kaas envoûte la salle Garnier de Monte-Carlo

- LUDOVIC MERCIER lmercier@nicematin.fr

Alors que le rideau se levait hier soir dans la salle de l’opera garnier, la longue silhouette de la Fille de l’Est est apparue aussi gracile que solide sous les lumières pourpres. Devant une salle pleine à craquer, « Mademoisel­le » a non seulement chanté le blues, mais aussi et surtout les titres de son nouvel album, comme Adèle ,ou Le Jour et l’heure, pour le plus grand plaisir des spectateur­s, venus, pour beaucoup, de par-delà l’Oural. Le public a retrouvé avec enchanteme­nt le timbre grave et suave si caractéris­tique de sa voix, qui, comme le rouge que boit mademoisel­le, se bonifie à mesure que passent les années. Drapée dans un kimono ajusté par un serre-taille en cuir, Patricia Kaas a chanté la peine, la douleur, la trahison, l’amour perdu, l’intimité bafouée. Des thèmes que personne ne chante comme elle. Personne, sauf peut-être Piaf. Car même si son timbre est radicaleme­nt différent, la chanteuse de Forbach a repris quelquesun­s des morceaux de la Môme, à qui elle avait consacré un album il y a quelques années. Les grands titres de son répertoire, comme Mon mec à moi ou Les hommes qui passent ou encore Je voudrais la connaître, ont tous été réorchestr­és, aérés, comme revitalisé­s par la chaleur des instrument­s du cabaret, remarquabl­ement maîtrisés par ses musiciens. Hier soir, la Principaut­é a retrouvé Patricia Kaas autant qu’elle l’a un peu plus découverte. Mademoisel­le a achevé le concert par Il me dit que je suis belle, comme un appel au public. Un appel bien inutile face à un public totalement envoûté. Ils lui disent qu’elle est belle, et cette fois, elle peut vraiment le croire.

 ?? (Photos Michael Alési) ?? Drapée dans un kimono ajusté par un serre-taille en cuir, Patricia Kaas a chanté la peine, la douleur, la trahison, l’amour perdu, l’intimité bafouée.
(Photos Michael Alési) Drapée dans un kimono ajusté par un serre-taille en cuir, Patricia Kaas a chanté la peine, la douleur, la trahison, l’amour perdu, l’intimité bafouée.

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