Top qualité
Les mesures internes appliquées par l’établissement hospitalier public viennent de lui permettre de conserver le plus haut label de qualité délivré par les autorités françaises
La Haute Autorité de santé française a confirmé le maintien du Centre hospitalier Princesse-Grace au plus haut niveau de certification en terme de qualité et de sécurité des soins apportés aux patients.
Au top une fois de plus, le centre hospitalier Princesse Grace (CHPG) s’est vu confirmer en juillet 2017 par la Haute autorité de santé française (HAS) le plus haut niveau de la certification V2014. Il s’agit d’un dispositif d’évaluation externe de la qualité et de la sécurité des soins obligatoire pour tout établissement de santé, qu’il soit public ou sous statut privé. Qu’importe sa taille. Qu’importe son activité. « Notre force est de travailler en concertation permanente avec les membres du service qualité et dans le respect des protocoles », explique Maurice Chazal, chef du service de chirurgie depuis un an et responsable de la commission médicale d’établissement après dix-sept ans de présence dans un établissement privé français.
Contrôle continu en interne
L’établissement monégasque se plie à ces exigences. Une démarche qualitative anticipée dès 1999. Les critères imposés pour obtenir la première certification reposent sur la présence d’un pôle qualité au sein de l’hôpital. Chose faite depuis 2007. Mais depuis 2015, les normes sont de plus en plus drastiques et le suivi du patient au coeur des exigences. « Nous étudions tout le parcours du patient », indique Nathalie Roger-Clément, directrice adjointe en charge du service qualité de l’établissement depuis avril 2009. La HAS vient ainsi de confirmer la note maximale A du CHPG (accordée le 15 juillet 2015). L’établissement monégasque a en effet adressé le 2 mai 2017 un document appelé « Compte qualité » qui permet, entre deux visites d’experts, d’apprécier les actions d’amélioration engagées. La mission du service qualité de l’hôpital est de coordonner tous les protocoles : du poste d’accueil jusqu’au corps médical, en passant par les services administratifs. Le rythme des réunions interservices a également été accentué pour garantir l’excellence. « Nous ne nous contentons pas de dire que nous vérifions en permanence notre système. Nous améliorons la qualité et la sécurité des usagers grâce à un contrôle continu en interne », expose Nathalie Roger-Clément.
Patient-traceur
Une cohésion interne qui ne pâtit d’ailleurs pas des événements extérieurs, deux ans après le début des travaux de construction du nouveau site de l’hôpital. Pour évaluer plus en détails la qualité d’un hôpital, la Haute autorité de santé française utilise la méthode du « patient-traceur ». Accouchement par voie basse, passage aux urgences, soins palliatifs… tous les modes d’entrée et plusieurs pathologies sont pris en considération. Le CHPG effectue des retours d’expériences avec des hôpitaux français, comme le Centre hospitalier La Palmosa à Menton. La HAS est de plus en plus pointilleuse vis-à-vis des établissements qui détiennent déjà le label. Après l’excellence, la perfection. La direction affirme que les investissements sont maintenus, comme les travaux d’intérieur et la modernisation toujours plus poussée du bloc opératoire. Le gouvernement investit ainsi chaque année près de dix millions d’euros dans la rénovation continue du centre hospitalier. Une transition en douceur et sans coupures entre les locaux actuels et le futur complexe actuellement en chantier. L’objectif du CHPG reste identique sur le plan de la qualité: conserver cette certification en 2021 après un dernier passage de la HAS en 2019.