Pyongyang précise son plan d’attaque sur Guam
Tirer une salve de quatre missiles au-dessus du Japon vers le territoire américain de Guam dans le Pacifique. La Corée du Nord a présenté avec précision, hier, son projet d’attaque visant à frapper les forces US basées sur cette île stratégique. Un plan qui constitue «un avertissement crucial aux États-Unis », a prévenu la Pyongyang. Car d’après elle « seule la force absolue » aura un effet sur le président américain. Une menace qui a fait réagir avec virulence le chef de la Maison-Blanche hier soir. Ce dernier a défendu sa formule controversée sur «le feu et la colère » promis à Pyongyang, estimant qu’elle n’était « peut-être pas assez dure ». « Il est grand temps que quelqu’un parle haut et fort pour les habitants de notre pays et les habitants d’autres pays », a-t-il déclaré depuis son golf de Bedminster, dans le New Jersey, où il passe des vacances.
Vers « une mini-crise des missiles cubains » ?
Cette guerre rhétorique autour des programmes balistique et nucléaire de Pyongyang alimente les craintes d’une erreur de calcul qui aurait des conséquences catastrophiques sur la péninsule coréenne et au-delà. En juillet, la Corée du Nord a mené deux
tirs réussis de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM), mettant une bonne partie du continent américain à sa portée. La région risque « une mini-crise des missiles cubains », a jugé John Delury, professeur à l’Université Yonsei de Séoul. En 1962, l’installation de fusées nucléaires soviétiques à Cuba avait provoqué une surenchère et fait craindre à la planète une guerre atomique. Dans ce climat tendu, l’Union européenne a annoncé, hier, avoir ajouté de nouvelles personnalités et entités nord-coréennes sur sa liste noire, qui comprend désormais 103 personnes et 57 entités, dont la banque étatique Foreign Trade Bank (FTB).