L’employée remboursait ses produits achetés: € d’amende
Son petit salaire d’hôtesse de caisse chez Décathlon devenait insuffisant pour faire bouillir la marmite du ménage! Comment mettre du beurre dans les épinards? Cette Niçoise de trente-sept ans avait trouvé un stratagème illicite mais visiblement efficace. La méthode était simple ! La maline déclarait les articles achetés au sein de cette enseigne sportive de Fontvieille (faussement) défectueux. Puis elle se faisait rembourser doublement ces mêmes produits qu’elle dissimulait dans ses affaires. L’employée procédait de cette manière et à deux reprises successives, à son propre dédommagement pour un montant de 259 euros. Co fondue par un vigile, cette femme insouciante a comparu devant le tribunal correctionnel. Les juges ont eu pitié d’une prévenue faible et veule, voire pourtant lâche devant sa situation pécuniaire, avec une peine de 2000 euros d’amende assortie du sursis. À l’issue de la description de la technique, l’analyse du président Florestan Bellinzona, est acérée. « C’est un processus inhabituel. S’il n’y avait pas eu cet agent de sécurité qui observe votre manège un tel comportement aurait perduré… À l’instant où le surveillant vous surprend et vous interroge, il va voir dans le bac des articles défectueux. Il est vide! Au final, vous finissez par reconnaître qu’il est dans votre sac à main. Et vous avez utilisé cette combine deux fois de suite. Résultat : pour un peu moins de 260 euros vous vous retrouvez sans travail.» La jeune vendeuse regrette cette situation. « C’est vrai, je ne faisais pas assez d’heure. J’avais besoin d’argent…» Réaction du magistrat: «Vous connaissez beaucoup d’employeurs qui conservent leurs salariés qui piquent dans la caisse? D’autre part, le Ministre d’État est en droit de vous refuser le renouvellement de votre permis de travail du fait de votre condamnation…» Un emploi pas suffisamment rémunéré et des faits réitérés sur une période très courte sont à nouveau évoqués par le procureur général adjoint Hervé Poinot. «Quand on trompe les règles internes, la loi montre la sanction. Une peine de 2 500 euros d’amende avec sursis suffit car cette personne a déjà été sanctionnée par la perte de son emploi. » Le tribunal suivra de près les réquisitions du ministère public.