Monaco-Matin

Des rubis birmans, comme s’il en pleuvait

L’hôtel Hermitage accueille jusqu’au 21 août la plus grande exposition au monde de pierres « sang de pigeon ». Pour le plaisir des yeux, et des investisse­urs avisés

- LUDOVIC MERCIER lmercier@nicematin.fr

Jamais autant de rubis birmans n’avaient été réunis dans un même lieu, d’après Ravi Lunia, propriétai­re de l’entreprise Faidee et de ces précieux joyaux. Ce qu’il faut savoir, c’est que le rubis birman c’est la Rolls des pierres précieuses. En Inde, on l’appelle le « Roi des gemmes ». Tout est dit. «D’habitude, ces pièces ne sont visibles que sur rendezvous privé, explique Ravi Lunia. Mais nous avons voulu créer cette exposition à Monaco, ici à l’Hermitage, parce que c’est le symbole du luxe. » Et là, on est vraiment dans le luxe absolu : des pierres rarissimes, non chauffées, et des parures totalement uniques, comme la Red blossom. Plusieurs dizaines de saphirs de couleurs identiques : «Plus jamais nous ne retrouvero­ns autant de pierres de cette couleur-là, dans les bonnes dimensions. » Des bijoux conçus pour mettre les pierres en valeur, et pas l’inverse : « D’abord nous réunissons les pierres, et quand nous en avons suffisamme­nt du même type, nous travaillon­s le design. Il faut qu’on voie le moins possible les montures ». Un design que Ravi Lunia réalise lui-même : «Je m’inspire des éléments de la nature : la pluie, les fleurs, les papillons… » Cette exposition gratuite, ouverte à tous, est l’occasion d’admirer ces pierres, mais aussi et surtout, ce que Ravi Lunia qualifie «d’art». Bien sûr, ces trésors sont à vendre: « Ce sont des investisse­ments exceptionn­els. Le rubis “sang de pigeon” de Birmanie vaut aujourd’hui plus cher que le diamant. C’est plus rentable que le Daw-Jones.» Encore plus depuis que la Birmanie est de nouveau un pays ouvert. Il ne reste qu’à réunir quelques millions d’euros. Par dizaines, de préférence.

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