Droit dans ses pompes !
Avant le déplacement à Dijon et en plein mercato, Leonardo Jardim ne sort pas de sa ligne directrice : le travail. Le coach portugais attend le 1er septembre sans pour autant se plaindre
Coach, encore trois semaines avant la fin du mercato...
(Sourires) J’attends le août tranquillement, ça va arriver vite. Mon travail c’est de rester concentré sur mon équipe, de trouver des solutions à chaque problème. Un grand dirigeant portugais m’a dit un jour : le mercato n’est pas seulement fait pour renforcer les équipes mais aussi pour affaiblir les concurrents... Je pense que c’est une stratégie très utilisée, du coup, je suis très tranquille. Comme d’habitude.
Vous estimez qu’on souhaite affaiblir l’AS Monaco ? Je ne pense rien (rire). Je suis surtout là pour continuer à faire mon travail.
Cette semaine, Saint-Maximin est parti à Nice, Ghezzal est arrivé, est-ce un choix tactique ? Les deux mouvements n’ont pas de lien, le joueur qui peut vraiment jouer à la place de SaintMaximin, c’est Diakhaby. C’est une décision globale du club, je crois que les caractéristiques de jeu de Diakhaby se rapprochent plus de notre style de jeu. Mon rôle au club n’a pas changé, je n’ai pas pris la place d’un autre. Je donne toujours mon avis sur le mercato, sur les joueurs mais c’est tout. J’ai déjà beaucoup de travail avec le terrain. C’est toujours Vadim Vasilyev qui est en charge du mercato, ça a toujours été le cas depuis que je suis arrivé. Il était épaulé par Luis Campos, Antonio Cordon. Moi, je reste dans mon rôle. Je suis là pour faire progresser les joueurs, augmenter la qualité du jeu, c’est tout.
Kylian Mbappé vous a-t-il fait part de ses envies de départ ? Je ne suis pas là pour parler du mercato, j’ai des dirigeants qui s’occupent de ça. Que ce soit Kylian ou un autre joueur, j’ai souvent des discussions avec mes joueurs, on parle tous les mois de tout et de rien. Ce sont des choses privées que je n’ai pas à partager avec vous.
D’aucuns le disent un peu perturbé par le mercato ? Tout le monde sait qu’en début de saison, tous les joueurs sont dans un état de forme et d’esprit différents. Beaucoup de choses bougent au club, il faut s’adapter. Mais petit à petit, tout le monde se remet au niveau. En septembre, tout le monde sera concentré et prêt pour aller dans la même direction. J’ai un rapport paternel avec mes joueurs. Parfois, j’ai besoin de leur faire une caresse derrière la tête, à d’autres moments je prends le bâton pour les faire avancer. C’est comme avec mon fils à la maison. Je suis comme ça avec tous les joueurs. L’important, c’est l’humain.
Allez-vous conserver votre schéma tactique ? J’ai envie de rester en -- car j’aime ce schéma, c’est un système dans lequel on s’épanouit. On regardera après le mercato si on conserve ce schéma. Mon objectif, c’est de maintenir notre dynamique de jeu. On a des excentrés qui sont capables de jouer à l’intérieur, ce ne sont pas des joueurs de couloirs comme pouvait l’être Saint-Maximin.
Vous avez réussi votre départ après la victoire contre Toulouse lors de la première journée (-).
Je suis surtout content de la manière car nous sommes revenus deux fois au score. Dijon, c’est un déplacement compliqué, l’an dernier on avait souffert làbas (-). Même s’ils ont perdu à Marseille la semaine dernière (), ils ont fait une première mitemps incroyable, avec une qualité de jeu magnifique. Si Dijon joue à ce niveau, on aura des difficultés. Ils ont des bons joueurs de couloirs, une transition rapide. L’équipe manque juste de précision dans le dernier geste malgré un gros volume de jeu.
Vous pouvez égaler le record de victoires consécutives de Bordeaux () contre Dijon ?
Les records, c’est toujours important mais le plus important, ce sont les points. C’est une motivation supplémentaire, peutêtre. On doit faire passer une bonne image du club sur le terrain.
Aucune recrue n’a débuté contre Toulouse, c’est un signe fort ?
Quand vous achetez des joueurs, ils ont besoin de se fondre dans le groupe, de comprendre notre philosophie de jeu, ils vont progresser et apporter beaucoup de choses dans la suite.