Monaco-Matin

«Je ne force personne »

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Comment définiriez-vous votre mission ?

C’est de m’investir complèteme­nt sur Apolline et d’apporter un petit peu l’énergie du privé, puisque j’y ai passé ma vie. On ne peut pas continuer à balader les gens. Non pas que le gouverneme­nt ait voulu le faire car, en mettant le nez dedans, on se rend compte que c’était compliqué pour eux, dès les premières fuites, de dire : “On rase tout et on refait”. Ils ont quand même un devoir de responsabi­lité, de chercher d’autres solutions. Il a fallu du temps pour tirer le constat mais il vaut mieux tout refaire plutôt que de faire des pansements sur une jambe de bois comme on l’a fait.

Vous interroge-t-on encore sur les causes malgré tout ?

Les gens ont fait vite à juger et il n’y a que ceux qui ne font rien qui ne sont pas critiqués. Moi, j’avance. Je ne vais pas plaire à tout le monde mais j’ai vu une cinquantai­ne de personnes déjà et, quand ils sortent de mon bureau, ils sont rassurés. Qui a des problèmes d’animaux, qui a des problèmes de plantes vertes, de compteur d’eau, d’électricit­é, de box… Ils n’ont rien à faire sauf nous donner leurs factures pour avoir leurs numéros d’abonnés. On prend en charge les déménageme­nts. Tout est fait pour qu’ils aient le moins de tracas possible. Je ne dis pas que ce sont des privilégié­s, on s’en passerait de faire ça, mais on essaye de le faire de la façon la plus confortabl­e possible.

Pourquoi attaquer la réfection par le bloc B ?

Parce que c’est le plus ancien, celui qui a le plus de désagrémen­ts aujourd’hui. On attaquera aussi par la colonne mitoyenne du bloc D. Il y a une volonté farouche, une exigence de l’associatio­n des résidents, de faire les deux blocs en même temps. Moi aussi je voudrais, je voudrais même les quatre dans l’absolu. Mais, dans la vraie vie, je n’ai pas, en typologie, à ce jour, suffisamme­nt d’appartemen­ts pour refaire deux blocs simultaném­ent. Si je dois attendre de vider le B et le D, ça repousse le début des travaux prévus début  et je refuse.

Comment allez-vous procéder ?

Quand la colonne du D sera vide, je considérer­ai que le bloc B est vide. Dès lors, je ne vais pas m’arrêter de chercher des appartemen­ts. Si je finis le déménageme­nt du D avant la fin des travaux du B, ça me permettra de passer mon lot démolition du B au D. De toute manière, si j’avais les deux vides aujourd’hui, il n’y a qu’une entreprise qui pourrait le faire à Monaco, c’est Pastor et ses  employés. C’est E.T., le seul, bon et capable de me mettre les ouvriers qu’il faut pour faire les deux blocs. Après, on peut aussi prendre des petites entreprise­s qui vont le matin au cul du train pour chercher des carreleurs, boiseurs, maçons… Continuer à travailler avec des ouvriers intérimair­es et sous-traitants et imaginer faire les  blocs d’un coup… Mais on aura peut-être le même résultat qu’ aujourd’hui ! C’est inacceptab­le.

On peut imaginer que les A et C soient refaits en même temps ?

J’ambitionne de vider vite et enchaîner.  mois pour un bloc et  mois pour l’autre, ça peut ne pas faire  mois, mais ,  ou . Ce qui est sur, c’est qu’on finira les blocs B et D avant d’attaquer les A et C. Parce qu’il va falloir réintégrer les gens des B et D et intégrer ceux des A et C dans les appartemen­tstiroirs.

Quels sont les manques aujourd’hui?

On manque de  pièces. En  et  pièces, je devrais y arriver assez vite pour le B et ça va être jouable pour le D. On aura ces  pièces !

L’unanimité autour des montants de l’IFR est-elle la clé ? La liberté laissée aux résidents de chercher leur propre solution est-elle plébiscité­e?

Les gens font comme ils veulent. J’ai une dizaine de personnes qui

‘‘ Pas là pour juger ce que donne l’État ”

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