Monaco-Matin

Saint-Laurent-du-Var : trente mois ferme après une rixe

- CH. P.

La bagarre, qui a failli tourner au drame, remonte au dimanche 23 juillet, sur le parking d’une discothèqu­e de Saint-Laurent-du-Var. A l’arrivée des pompiers et de la police, deux jeunes sont blessés sur le parking. Alexis, un ouvrier imprimeur de 26 ans, est entre la vie et la mort, victime d’une grave hémorragie. Blessé par des coups de couteau au foie, à la rate, au rein et à la cuisse, il sera opéré d’urgence à l’hôpital Pasteur 2 à Nice. Le chirurgien parviendra à le sauver. Son agresseur présumé, Loris Bouchard, 25 ans, sans profession, est également blessé au bras. Mais les témoignage­s recueillis par la police immédiatem­ent après les faits, ainsi que l’analyse des images de vidéosurve­illance, le désignent comme l’auteur des violences avec arme. À l’origine, quelques échanges peu amènes entre deux groupes de jeunes. Alexis et deux amis sortaient de l’établissem­ent pour rejoindre leur véhicule quand ils ont croisé le chemin de Loris et ses amis. Tous ces jeunes avaient bu plus que de raison. Seuls Loris et Alexis en sont venus aux mains.

Sous protection policière

Sur le film vidéo, il est clair que Loris Bouchard pose un verre sur le toit d’une voiture avant de se diriger vers sa victime. On voit un geste circulaire, « évocateur d’un coup de couteau », note Marc Joando, le président du tribunal correction­nel de Grasse, chargé de juger cette affaire. Les deux protagonis­tes tombent ensuite au sol et sortent du champ de la caméra. Le couteau n’a jamais été retrouvé et le prévenu se défend d’avoir porté le moindre coup de couteau. « Je ne sais pas me battre », argue Loris Bouchard, pourtant déjà condamné par le passé pour des violences. Le légiste confirme que les plaies ont été provoquées par une arme blanche. Le jeune homme, défendu par Me Cathy Guittard, sera condamné à trente mois de prison à effectuer immédiatem­ent, peine conforme aux réquisitio­ns du procureur Julien Prosnier. Les magistrats ont dû faire appel à des renforts de police à l’énoncé du jugement pour protéger la victime tant l’ambiance était tendue à la fin du procès.

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