AVEC L’ANCIEN ENTRAÎNEUR ITALIEN DU GYM Salvioni : « Ce sera très difficile »
Quelle belle surprise que d’apercevoir sa chevelure poivre et sel derrière le grillage de Charles-Ehrmann lundi matin. Sandro Salvioni, coach de la remontée du Gym en Ligue 1 en 2002, n’a laissé que de bons souvenirs au peuple niçois. Et c’est réciproque. Débarrassé de quelques problèmes de santé qui l’ont empêché récemment de reprendre du service en Serie C, le technicien italien de 63 ans est en vacances à Nice. Il profite du soleil et de sa propriété, achetée quelques années après son départ de la Côte, en famille, avec sa nièce notamment. L’occasion de retourner à l’Allianz pour le barrage retour contre Naples, mardi prochain. En attendant, Sandro nous a livré son ressenti sur le match.
Sandro, vous suivez toujours l’OGC Nice ? Et bien sûr ! Quand je suis parti (en après deux saisons NDLR), je m’étais adressé aux fans du club avec un micro. Et je leur avais dit : « Je vous souhaite de rester longtemps en première division. Et de gagner un jour le titre ! » Ils ont failli le faire la saison dernière, comme quoi le club est sur la bonne route. Et pourquoi pas ? Ils ne sont pas passés si loin que ça l’an dernier. J’y crois.
Comment avez-vous perçu l’arrivée de Balotelli ? C’est un super coup. Parce que Mario est vraiment un brave garçon, hormis d’être un excellent joueur. Vous savez que c’est moi qui l’ai lancé quand même !
Ah oui ? A Lumezzane, quand j’étais coach de l’équipe première. Il avait quinze ans et le jeudi, il disputait un match amical entre les deuxième et troisième équipes du club. Il avait disputé une mi-temps dans chaque camp. Au bout de vingt minutes, je suis allé voir l’entraîneur de la troisième équipe du club et je lui ai dit : « Demain, je veux le voir à l’entraînement avec moi.» Le dimanche, je voulais déjà le faire jouer en match officiel. On a demandé une dérogation au médecin du club vu son âge, et il était sur le terrain deux jours après. Il n’avait pas marqué mais avait obtenu le corner qui nous avait donné la victoire. Il m’avait déjà confié sa volonté de rester en cours de saison dernière. Il se sent bien ici, la ville est belle, il fait beau, les supporters l’aiment... Pourquoi changer encore une fois de club ?
Le barrage contre Naples ? Ce sera très difficile pour Nice. Les Italiens sont confiants d’ailleurs depuis le tirage. J’espère que Sarri fera jouer Milik, parce qu’il ralentit le jeu offensif. Mais je ne pense pas qu’il se privera de la triplette Insigne-MertensCallejon. Nice devra être costaud défensivement. J’espère qu’ils ne vont pas compromettre toutes leurs chances dès le match aller et qu’on puisse avoir une belle deuxième manche à l’Allianz la semaine prochaine.