Train de nuit Nice-Paris : retour en gare pour les naufragés
Près de heures ! C’est le temps qu’il aura fallu à un groupe d’une dizaine de ch’tis, en vacances sur la Côte, pour regagner Calais. Ils voyageaient à bord du train de nuit Nice-Paris qui a fait demi-tour, samedi soir, à cause de l’incendie d’Aubagne. Le début d’une longue nuit de galère pour passagers. Parti de Nice en début de soirée, ce train-couchettes est resté immobilisé de longues heures en gare de Cannes. Il a finalement regagné son point de départ vers h . Une partie des voyageurs a pu être hébergée par des proches. La Ville, dont l’adjoint au tourisme, Rudy Salles, s’est rendu sur place, a proposé d’ouvrir la salle Leyrit afin d’héberger les autres passagers. Pas nécessaire : ces naufragés ont préféré passer la nuit à bord du train. La police nationale, la Suge (police ferroviaire) et la Protection civile ont assuré la prise en charge des voyageurs. La Ville, en lien avec la SNCF, a offert le repas à ceux qui étaient restés à bord.
« Mieux ici que dans les flammes »
Sur le parvis de la gare Thiers, les naufragés font quelques pas, fument leur cigarette et relatent leur mésaventure, entre
compréhension et résignation. « On l’a bien pris, car c’est pour notre sécurité. Il vaut mieux être ici que dans les flammes !, sourient Sylvie Picout, ans, et Estelle Lannoy, ans, Calaisiennes. Comme nous n’avons pas de famille ici, on a préféré passer la nuit dans le train. Ils nous ont distribué des repas, ils ont été sympas. On passe une nuit supplémentaire sur place : c’est pas si mal, non ? » À bord, certains ont tout de même exprimé leur impatience, témoigne Yvan Gareau, autre Calaisien de ans: « On était déçus, mais si besoin, je préfère passer une nuit ici, ou même deux… » Une seule aura suffi. Au final, les Calaisiens et leurs compagnons d’infortune ont quitté Nice à heures… en bus jusqu’à Marseille. Ils auront rejoint leur destination au terme d’une journée de voyage, avec escales à Paris et Lille.