Monaco-Matin

«Humble face à la montagne»

Pierre Saucy, cinquième l’an dernier, est présenté comme l’un des grands favoris de l’épreuve. L’athlète s’est confié à quelques jours du départ de Nice

- LEANDRA IACONO

« Nous ne pouvons accepter qu’un de nos joueurs se permette d’agir comme cela et réclamer de telles sommes, sans avoir prouvé quoique ce soit du haut de ses quelques dizaines de matchs au niveau profession­nel »,

« les dirigeants prendront la décision qui s’impose ».

Son statut de favori à la victoire finale de l’Ultra-trail Côte d’Azur-Mercantour, qui débute vendredi de Nice, il le balaie d’un revers de la main. « Mon seul objectif est de faire mieux que l’année dernière (5e en 26 h) », confie Pierre Saucy. Il faut dire que l’ultra-trailer a l’expérience avec lui. A 53 ans, il sait qu’il faut «rester humble face à la montagne, parce qu’on est tout petit » et qu’un grain de sable peut enrayer une machine pourtant parfaiteme­nt préparée. L’Ultratrail est au trail ce que l’IronMan est au triathlon. Un défi XXL que seuls les plus courageux (ou les plus fous) se donnent la mission de relever.

«% au mental, % au physique »

Un duel qu’on se livre à soimême et qui, malgré la souffrance, pousse à repartir encore et encore. D’abord A  ans, Pierre Saucy a l’expérience pour lui.

adepte de sa version courte distance, qu’il court depuis une vingtaine d’années, Pierre Saucy est monté petit à petit en gamme pour ne faire aujourd’hui que des

Ultra-trails. Une suite logique. « C’est une gestion particuliè­re. La nuit, l’alimentati­on… Il y a beaucoup plus de paramètres que le chrono à prendre en compte. C’est une course qui se joue à 60% au mental et à 40 % au physique », confie l’Ultra-traileur.

Attention à la défaillanc­e

L’an passé, plus de la moitié des participan­ts avaient abandonné avant la ligne d’arrivée. Pour éviter la défaillanc­e, Pierre Saucy s’est entraîné, évidemment. A hauteur d’une vingtaine d’heures de vélo et de courses à pied pour un total de 15 000 m de dénivelé par mois, souvent la nuit pour s’habituer. «Ça ne s’improvise pas, les sensations de vitesse, le relief. Il faut résister au sommeil», confirme le Varois. Au dos de son dossard, il écrira comme d’habitude son plan de course pour «ne pas se griller sur ce très beau parcours pas hyper technique mais qui concentre les plus grosses difficulté­s sur la fin ». Mais il ne s’interdit pas d’accélérer en deuxième partie d’épreuve, après avoir passé Roquebilli­ère si ses sensations sont bonnes. A cinq jours du départ (quatre aujourd’hui), Pierre Saucy, 7e début juillet de la Montagn’Hard, une course de 115 km, confie se sentir dans de très bonnes dispositio­ns physiques, «malgré les grosses températur­es qui ont rendu la préparatio­n difficile.» Son dernier footing, il l’a réalisé dimanche avant de mettre son corps complèteme­nt au repos, conscient de la tâche immense qui l’attend. Si tout se passe bien, il franchira la ligne d’arrivée samedi en fin d’après-midi à Saint-MartinVésu­bie : « Soulagé, fier et heureux de retrouver les gens que j’aime ». Savoir + Les inscriptio­ns restent ouvertes jusqu’à demain en ligne sur ultratrail­06.com et sur place jusqu’à vendredi 1 heure avant le départ des courses.

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