Monaco-Matin

Souriez, vous êtes un supporter photograph­ié!

L’entreprene­ur Ramzi Kefti, inventeur d’un engin deux-roues capable de livrer des impression­s photos dans la seconde, a testé son invention à l’occasion du match Toulouse-Monaco

- FLORENT A. MOTEY

L’objet intrigue et attire au premier coup d’oeil. Il est un peu moins de 19 h 30 devant le stade Louis-II, ce vendredi de reprise du championna­t de France de Ligue 1, lorsqu’un engin insolite fait son apparition sur le parvis. Quatre amis en provenance de Lyon se prêtent au jeu de la photo-portrait. « C’est toujours plaisant de récupérer un souvenir, gratuit, de notre passage au stade », s’en amuse Avedik, supporter de l’AS Monaco depuis la fin des années 1980. Un clic effectué par une hôtesse, la photo est imprimée dans la minute et livrée aux quatre supporters des Rouge et Blanc. SMS, mail, publicatio­n instantané­e sur les réseaux sociaux… Tous les canaux de communicat­ion sont proposés pour toucher le plus de fans possible. Le nom de technologi­e ? Le gyropode photo.

Six mois de travail à quatre

L’activité de la photograph­ie aux abords du stade – le street photo dans le jargon –, est utilisée pour la première fois. Ramzi Kefti, créateur de l’entreprise Catching Box et à la base du projet, a su convaincre l’AS Monaco pour tester le concept en marge de la rencontre qui a opposé le vendredi 4 août l’AS Monaco au Toulouse FC de l’ancien attaquant monégasque Corentin Jean. « Nous avons fait preuve de réactivité une fois le feu vert obtenu de la part du club monégasque, explique le jeune entreprene­ur et ingénieur de 30 ans, diplômé d’un master en ingénierie d’affaires. C’est un formidable lancement pour notre concept. » L’élaboratio­n de ce procédé a Deux hôtesses sont chargées d’immortalis­er le passage des supporters consentant­s aux abords du stade.

nécessité six mois de test. Le projet, qui a nécessité un investisse­ment de 20 000 euros par machine, a été monté avec le soutien du Centre européen d’entreprise et d’innovation basé à Nice.

 heures d’autonomie

Pas question pour Ramzi Kefti de faire appel à des sous-traitants ni à des bureaux d’études.

« Tout est pensé en interne, car le risque de fuites et de pillage intellectu­el est trop important », justifie le trentenair­e qui s’amusait, à 14 ans, à transforme­r le coussin de sa petite soeur en coussinrév­eil. Se lever avec la gueule de bois, trop peu pour l’homme aux multiples casquettes. « J’ai utilisé mes économies pour financer cette idée », indique cet ancien créateur de ligne de produits

comme des gloss et du fond de teint pour Lancaster. La société Catching Box propose également des solutions pour les entreprise­s. Un Segway avec un distribute­ur de café intégré est à l’étude. « Cette solution peut aussi convenir aux particulie­rs. Imaginez votre café servi dans les couloirs et les quais de métro ! » se prend à rêver Ramzi Kefti, qui projette d’ouvrir un

bureau commercial à Paris après Aix-en-Provence, Monaco et Nice, où est présent le siège. « Je réinvestis tous les euros récupérés. Mon retour sur investisse­ment, c’est l’humain et le sourire. » Sa Catching Box a dix heures d’autonomie pour une charge de 20 kg, et une stabilité optimisée. À l’image de son inventeur.

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