Le musée Matisse sublime le peintre et la capitale azuréenne
Pour les cent ans de l’arrivée à Nice de l’artiste, le musée de Cimiez qui lui est dédié se refait une beauté. Restructuré et enrichi de photos inédites issues des archives, il vise encore plus haut…
Il y a tout juste un siècle, Henri Matisse arrivait à Nice. Il y a tout juste un siècle, il en tombait amoureux. Inévitablement et à jamais. « Quand j’ai compris que chaque matin je reverrais cette lumière, je ne pouvais croire à mon bonheur. Je décidai de ne pas quitter Nice, et j’y ai demeuré pratiquement toute mon existence. » Imprimée sur une paroi du musée de Cimiez, la citation du peintre en dit beaucoup sur la volonté du musée derrière le nouvel accrochage des oeuvres de l’exposition Matisse en ses murs. « Faire revivre l’artiste, lui donner une présence. Mais aussi raconter son attachement à Nice, illustrer ce mariage heureux qui transparaît de l’ambiance de ses oeuvres », décrit Claudine Grammont, directrice du musée restructuré par l’architecte Jean-François Bodin en 1993. Dans la salle Matisse-Nice, les tableaux représentant les fenêtres ouvertes sur la Promenade reflètent l’atmosphère cosmopolite et la lumière unique de la ville. Les visiteurs peuvent désormais profiter de nombreuses archives photographiques, qui montrent le chef de file du fauvisme à travers les yeux des artistes qui l’ont côtoyé. Après une énorme biographie murale du peintre nordiste né en 1 869 à Cateau-Cambrésis, tableaux, sculptures et dessins se mélangent tout au long du parcours.
Mise en valeur et protection des oeuvres
Réaménagées, les salles ont été dotées de volets protecteurs qui filtrent jusqu’à 90 % des UV, pour protéger les oeuvres les plus délicates. La recherche de la couleur, les jeux de formes et contreformes de ses découpages, la manière de travailler la figure dans un espace très vaste, ou encore la multiplicité des matériaux : tout y est. La prochaine étape ? « Faire entendre la voix de Matisse, le montrer dans les films que nous avons en archives. » Des écrans ont déjà été installés, tandis qu’une vingtaine d’objets et meubles du peintre, actuellement en prêt entre Londres et les ÉtatsUnis, permettront dans quelques mois d’en reconstruire l’atelier. Le musée qui vante la plus grosse fréquentation de la Métropole vise haut pour la rentrée…