Professionnels du tourisme : une fin de saison ternie par l’incident
L’interdiction de baignade à Menton et à Roquebrune-CapMartin arrive alors que la saison estivale est loin d’être achevée… Hier, les plages privées de Menton étaient vides. « Nous avons transats et seulement sont occupés. Habituellement, nous sommes complets. Côté restauration, nous n’avons fait que couverts au lieu de … C’est une vraie catastrophe pour nous », témoigne un responsable d’établissement.
Même son de cloche à quelques parasols de là. « Nous avons eu % d’annulation sur la journée. Nous espérons que l’interdiction sera vite levée car le manque à gagner est énorme en plein été », ajoute une employée. Et un autre commerçant de plage privée d’ajouter, perplexe :
« Moi, j’ai peur que cette interdiction entache durement l’image des eaux de baignade à Menton et qu’une partie de la saison soit gâchée. » L’inquiétude se fait aussi sentir du côté des vendeurs de matériel de plage. « On a l’impression d’être au mois d’octobre… », souffle Véronique, implantée sur le bord de mer de Carnolès à Roquebrune. Depuis que les arrêtés municipaux ont été pris, la commerçante assure ainsi n’avoir vendu «ni
une bouée, ni un matelas, ni même un ballon ou une frite ». Rien qui soit lié à l’univers de la plage, en fait. Même si tous les clients rentrés dans le magasin n’avaient que ce mot à la bouche. Et une même question fondamentale en tête : où aller se baigner ? « C’est vrai que la saison tire sur la fin et que les ventes étaient déjà en baisse depuis lundi, mais on vit de ça. Tout l’hiver, on travaille à perte ; on fait notre chiffre d’affaires de l’année grâce à l’été », souligne Véronique. Précisant avoir perdu (au moins) euros par jour depuis que la mer est interdite aux touristes. Persuadée que les clients partis ne reviendront pas. Au centre nautique de Menton, des annulations en cascade ont été constatées. Seuls les hôteliers semblent ne pas – encore – connaître la crise. « L’interdiction de baignade a eu très peu d’impact sur nos établissements. Il faut dire que nous sommes dans un week-end particulier de chassé-croisé », commente Mathieu Messina, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie du Mentonnais. Conscient, malgré tout, que si l’épisode venait à durer, les conséquences deviendraient également problématiques pour sa branche de métier.