Fêtes annulées : « Le port est mort ! »
Michel Lecerf veut « tirer le signal d’alarme » : « Estce qu’on n’a pas dépassé le juste milieu ? » Avec une question à contre-courant : la sécurité ne serait-elle pas en train d’étouffer la vie locale ? En tant que président de l’association La Mouette, qui rassemble les propriétaires de pointus, mais aussi « en tant
que riverain », il a écrit au président de la Métropole, gestionnaire du port, pour faire part de son inquiétude face aux mesures qui s’imposent de plus en plus depuis un an et demi, au détriment de la vie de quartier. « Le port est mort, souffle-t-il. Au fil des jours, il devient un parking à bagnoles et dans le même temps, il n’y a plus aucune activité, pour des motifs de sécurité. La fête du août, qui avait la bénédiction des pointus, a été annulée, tout comme la fête traditionnelle du port, qui devait avoir lieu en septembre. Sans compter que depuis le juillet, si je veux organiser une sardinade devant
chez moi, il faut que j’engage des vigiles. Les associations n’en ont pas les moyens… Qu’on ralentisse la circulation le juillet, d’accord. Mais on n’empêchera jamais un type de prendre une voiture et de foncer sur la foule, il ne faut pas s’empêcher de vivre… »
La vie locale en a pris en coup : « Le parking Entrecasteaux, le seul véritablement accessible aux habitants du quartier est de plus en plus réquisitionné pour les départs en Corse. Les nuisances dues aux moteurs des voitures commencent de h du matin et peuvent aller jusqu’à h ! Les restaurants en pâtissent, les gens sont obligés de tout traverser à pied, donc ils ne viennent pas », estime-t-il. Et le président de l’association de s’interroger sur l’efficacité des
fouilles à l’entrée de la zone d’embarcation. « Les vigiles ont le droit d’ouvrir les coffres, mais ils ne peuvent toucher à rien. À quoi cela sert-il ? » A. L.