Seri accuse le coup
Atteint psychologiquement par sa non-signature à Barcelone, le milieu ivoirien n’a pas pris part au déplacement vers Amiens
C’est l’histoire d’un joueur qui a touché du doigt son rêve de porter le maillot du FC Barcelone, avant de le voir s’envoler ces dernières heures. Jean-Michael Seri a compris dans la nuit de mardi, après l’élimination contre Naples, que son transfert vers la Catalogne avait de grandes chances de capoter. Depuis, le milieu ivoirien accuse le coup, à tel point qu’il n’a pas eu la force de se rendre à Amiens, où la délégation niçoise a atterri hier soir. Un nouveau coup dur alors que le Gym aurait grandement eu besoin de lui pour se remettre à l’endroit en Ligue 1. Pour Seri, ses dirigeants sont les
premiers responsables de cet enlisement. « Mika leur en veut à
mort, souffle-t-on dans son entourage. Le temps permettra d’atténuer sa peine, mais pour l’heure, il est très atteint psychologiquement. »
Dans le camp Seri, on rapporte que « tout était réglé sur le plan contractuel avec le Barça », mais que Nice a fait monter les enchères, réclamant 50 millions d’euros à leurs homologues catalans, alors que le joueur disposait
d’une clause à 40 millions. « Barcelone n’a pas accepté la façon de faire et a quitté la table des négociations, appuie un proche du
joueur. A quoi servent ces clauses si on ne les respecte pas ? Pour le coup, Nice a un peu pris la grosse tête. »
« On n’empêchera jamais un joueur d’aller au Barça »
Au sein du club azuréen, on n’accepte pas cette version des faits. « C’est trop facile de prétendre que c’est nous qui avons fait capoter
l’opération », souffle-t-on du côté
de l’OGC Nice. La preuve, c’est même le Barça qui s’est excusé de
son attitude. » Via un appel téléphonique, paraît-il... Un partout, balle au centre.
« On n’empêchera jamais un de nos joueurs de rejoindre un club comme Barcelone, d’autant plus
qu’on ne pourrait pas résister sur le
plan financier », glisse Julien Fournier, le directeur général, embêté que l’un de ses joueurs phares le considère comme étant à l’origine de sa non-signature au Barça. Selon nos informations, Seri ne faisait pas non plus l’unanimité au sein du club catalan, dont certains responsables avaient dû user de nombreux arguments auprès d’Ernesto Valverde pour le convaincre des bienfaits de la venue du Maestro de l’OGC Nice. Les deux prestations sans saveur de Seri contre Naples auraient également eu un impact sur l’issue de ce dossier brûlant qui pollue le quotidien de Lucien Favre. A quelques jours de la fin du mercato, Seri est donc toujours niçois, ce qui doit ravir son entraîneur qui tient à lui comme à personne d’autre. Il reste à savoir quel état d’esprit sera le sien s’il venait à prolonger son aventure sur la Côte d’Azur. « Si je dois rester ici, ce sera avec plaisir », confiait Seri après la défaite face à Naples. Un discours de façade, puisqu’il pensait son départ en Catalogne acté et son rêve d’enfant en passe de se concrétiser. Depuis, son monde s’est écroulé…