« Je veux remporter l’or »
Le Niçois Zelimkhan Khadjiev entre en lice aujourd’hui dans la catégorie des moins de 74 kg
Médaillé de bronze aux championnats d’Europe cadets en et juniors en , médaillé d’or mondial juniors des moins de kg en , champion de France en et , qualifié pour les Jeux olympiques de Rio en , avec, à la clé, une élimination en huitième de finale. A seulement ans, le pedigree de Zelimkhan Khadjiev impressionne déjà. Après avoir quitté sa Tchétchénie natale à l’âge de ans, le futur champion s’installe à Nice où il pratique la lutte, sport national dans son pays. Depuis, il est licencié au Lutte Club de Nice. Il entre en lice aujourd’hui contre l’Iranien Peyman Morteza pour conclure de belle manière ces Mondiaux organisés à Paris. L’Azuréen compte bien y réaliser son rêve de décrocher l’or mondial en moins de kg. Il s’agirait de la deuxième breloque à domicile pour le clan français. Zelimkhan, quel est votre principal objectif lors de cette compétition ? Mon objectif est plutôt simple : je veux remporter l’or. C’est important pour moi. Après, honnêtement, les autres médailles sont les bienvenues. Mais si une contre-performance était à venir, il faudrait que j’analyse contre qui et
comment j’aurais perdu.
Dans quelle forme vous trouvez-vous actuellement ? Je suis très fatigué parce que je suis en perte de poids (entretien réalisé en fin de semaine dernière, ndlr). Tous ceux qui perdent du poids sont fatigués, l’important c’est d’arriver en forme le jour J.
Quel est votre rythme d’entraînement ? En général, je m’entraîne deux fois par jour, entre h et h. Mais pour les Championnats du monde, j’ai réduit à une séance pour pouvoir récupérer et être en forme. Pour me préparer du mieux possible, j’ai beaucoup travaillé l’endurance, je pense être plus puissant.
Y’a-t-il un adversaire particulier que vous redoutez ? Il y en a plusieurs, mais je dirais l’ancien champion olympique américain en à Londres, Jordan Burroughs, qui est vraiment très fort. Je l’ai combattu avant les Jeux olympiques de Rio, ça s’était bien passé. J’avais ans. Avec ma progression, ça devrait passer si je l’affronte. Depuis, j’ai progressé en endurance, en force, j’ai appris à gérer mon match. Je pense avoir pris en maturité. J’ai malheureusement souvent perdu dans de grands championnats parce que je me déconcentrais. J’ai, à présent, réalisé que ce n’était jamais fini jusqu’à ce que l’arbitre dise stop. Lutter aux Championnats du monde, en France, c’est particulier… Oui, complètement. Jeviensd’unpaysoùla lutte est le sport national. En France, c’est différent, ce sport n’est pas connu. Jamais je n’aurais imaginé que la France puisse organiser, un jour, les Mondiaux de lutte. Je suis tellement fier et content ! Ça serait une véritable fierté de rapporter une médaille. Ça serait mon geste de remerciement envers ce pays qui m’a accueilli quand j’étais petit. Je combats le (aujourd’hui), et je sais qu’il y aura plus de personnes dans la salle pour m’encourager. J’ai hâte, ce sera un moment particulier !