La baignade de nouveau autorisée depuis hier
Les analyses sont formelles : aucune trace de pollution n’a été relevée hier dans les eaux de baignade. L’incident de jeudi dans la station d’épuration fait partie des mauvais souvenirs
À12 h 20, la délivrance. La flamme verte s’élève audessus des postes de secours de Menton et RoquebruneCap-Martin. Un manège qui n’échappe pas aux rares estivants en train de se dorer la pilule sur les galets. Et privés de baignade depuis jeudi. Depuis qu’un incident à la station d’épuration de Menton a occasionné un déversement d’eaux usées en mer. « On va pouvoir aller nager sans crainte pour notre dernier jour de vacances », sourit Chrystelle, une touriste lyonnaise sur le départ.
Retour dans l’eau
La frustration s’évapore en un rien de temps. Les baigneurs reprennent leurs droits. Il faut dire que depuis 48 heures et la mise en place de l’arrêté municipal, le temps pouvait paraître un brin longuet sur le littoral. Pour pouvoir de nouveau tremper les orteils, il fallait attendre les résultats définitifs des analyses. Elles sont tombées hier matin. « Les analyses menées par le délégataire Veolia, tant selon la méthode dite “enzymatique Tecta” que celle des micro-plaques, ainsi que les analyses réalisées par l’Agence régionale de santé (ARS) selon la même méthode officielle de référence, ont démontré l’absence de pollution, explique la mairie de Menton, par voie de communiqué. Les seuils mesurés se situent tous, sans exception, dans les normes sanitaires acceptées. » Un résultat qui vaut pour les sept endroits inspectés sur le littoral mentonnais. Et pour ceux de Roquebrune-Cap-Martin. Sur les rapports du laboratoire Carso que nous avons pu consulter, aucune trace de mousses (détergents), d’irisations sur l’eau (huiles minérales) ou de phénol (odeur). Quant aux analyses microbiologiques, le taux des deux bactéries (1) est bien en deçà du seuil d’alerte (2). Moins de 15 NPP/100 ml. « Le pouvoir épuratoire de la mer est tel que si le débit d’eaux usées n’est pas important, il n’y a pas de pollution marine », confie-t-on du côté de Veolia Eau Méditerranée. De quoi barboter en toute tranquillité. (1) Escherichia coli et entérocoques. (2) Respectivement 1 000 et 370 NPP/100 ml.