Monaco-Matin

Tasha de Vasconcelo­s, tout par «Amor»

Avec sa fondation humanitair­e, l’icône de la mode continue de s’investir en Afrique. Elle vient d’être nommée par les Nations Unies pour être une voix contre la violence faite aux femmes

- CEDRIC VERANY cverany@monacomati­n.mc

Elle sait que dans son sillage, les regards ne sont jamais indifféren­ts. À la terrasse où elle donne rendez-vous pour l’interview, Tasha de Vasconcelo­s ne passe pas inaperçu. Le tribut classique d’une des icônes de la mode, starifiée dans les années 90. Si sa plastique continue de lui servir, c’est dans des causes sociales, plutôt, que depuis dix ans, la top-modèle a orienté ses actions. Nouvelleme­nt investie aux Nations Unies pour défendre les femmes violentées et souffrante­s, Tasha de Vasconcelo­s a choisi de faire porter sa voix et son image sur le terrain de l’humanitair­e.

« Je n’ai pas oublié d’où je viens »

Née d’un père portugais et d’une mère anglaise au Mozambique, établie de longue date en Principaut­é où elle est consul honoraire du Malawi, et dotée d’un passeport canadien, Tasha, en vraie citoyenne du monde, veut y insuffler davantage d’humanité. « Le racisme, l’homophobie, tant de choses heurtent l’humanité encore dans notre société. » Écho à son enfance, en Afrique, dans des pays en guerre. « J’ai eu la chance de grandir entourée d’amour, je n’ai jamais compris la discrimina­tion à cause de la couleur de peau. Je suis naïve peut-être, mais cette innocence ne m’a jamais quitté. Je n’ai pas oublié d’où je viens. Et même dans l’univers de la mode, j’ai toujours été à part. » Depuis une décennie, avec sa fondation Amor, Tasha de Vasconcelo­s a oeuvré pour s’investir auprès des population­s qui souffrent en Afrique. Avec l’envie ferme de soutenir le continent où elle est née. Au Malawi par exemple, l’associatio­n a construit six hôpitaux. « Nous avons fait reculer la mortalité infantile dans le pays et baisser les contaminat­ions par le VIH. Je n’ai jamais eu peur de m’investir complèteme­nt Invitée par le souverain, le  juillet dernier pour le départ du fédérateur et humanitair­e.

mais j’ai été choquée, déçue. Nous travaillio­ns avec amour et c’est comme si nous dérangions », confie-t-elle, avec émotion. « Les gouverneme­nts des pays où nous étions investis ont décidé de ne plus nous soutenir, de nous éloigner de nos objectifs. J’ai vu des choses qui m’ont déplu. J’étais là pour servir, pas pour me servir. »

Un hôpital à Madagascar

Sur le point de tout arrêter pour s’investir sur un autre continent, Tasha de Vasconcelo­s a changé d’avis. Rattrapée par un nouveau projet. Dans les semaines qui viennent, Amor démarrera la constructi­on d’un hôpital à

Madagascar. Sur cette île entre l’Afrique et l’Asie, où les problèmes sanitaires sont encore nombreux. « Ce sera un hôpital placé sous la responsabi­lité de nonnes carmélites, qui sera non gouverneme­ntal. » Un projet qui la rapproche aussi de Monaco, tant les connexions humanitair­es entre la Principaut­é et Madagascar sont soutenues. « Cette nouvelle aventure nous donne de l’espoir et nous espérons inaugurer cet hôpital au printemps prochain. » Pour soutenir les actions de la Fondation Amor : www.amorintern­ational.org

 ?? (Photo Jean-François Ottonello) (DR) ?? Savoir + Yersin, Tasha de Vasconcelo­s tenait à assister à cette soirée à l’élan Au siège des Nations Unies, Tasha de Vasconcelo­s a pris la parole sur la question de la violence faite aux femmes.
(Photo Jean-François Ottonello) (DR) Savoir + Yersin, Tasha de Vasconcelo­s tenait à assister à cette soirée à l’élan Au siège des Nations Unies, Tasha de Vasconcelo­s a pris la parole sur la question de la violence faite aux femmes.

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