Échanges Ciotti-Darmanin sur l’indemnité de résidence
Le 13 juin, le député niçois (LR) Eric Ciotti avait écrit au ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, au sujet de l’indemnité de résidence, créée après la guerre en même temps que le statut des fonctionnaires. Il s’alarmait du fait que, alors qu’il existe trois zones d’indemnités, les communes des Alpes-Maritimes soient en grande majorité classées en zones 2 et 3, où l’indemnité est la plus faible. Eric Ciotti a donc demandé au ministre de « reconsidérer le classement des communes maralpines pour les placer majoritairement en zone 1, au regard de l’importance des prix de l’immobilier et du coût des loyers dans le département, notamment sur la bande littorale ».
Un refus poli
Gérald Darmanin lui a récemment répondu. Un courrier fort diplomate et assez technique, qui sonne toutefois comme une fin, au moins provisoire, de non-recevoir: «Il demeure impossible d’opérer un reclassement d’une commune ou d’un groupe de communes sans l’étendre à l’ensemble des communes françaises, sous peine de créer une rupture d’égalité de traitement. De surcroît, afin d’effectuer un tel reclassement, il conviendrait au préalable de déterminer, par voie réglementaire, un nouvel indicateur de cherté de la vie, qui pourrait le cas échéant intégrer le prix de l’immobilier. Or, cela nécessite qu’une réflexion soit menée en amont avec tous les acteurs concernés. Si la nécessité d’une réforme du dispositif de l’indemnité de résidence me semble incontournable à terme, il ne m’apparaît néanmoins pas envisageable de la mener à brève échéance. » Fin de l’échange entre les deux ex-collègues de l’UMP, qui ne s’apprécient plus beaucoup depuis que leurs chemins ont divergé.