Guyane : nombre record de sites aurifères illicites dans le parc amazonien
Les chantiers aurifères illicites actifs au sein du parc amazonien de Guyane a atteint le nombre record de 177 en août, selon un bulletin d’information remis aux administrateurs de cet espace protégé. Un survol en hélicoptère pendant quatre jours par une équipe de quatre agents du parc a révélé « une augmentation sans précédent de l’orpaillage illégal sur le territoire du Parc amazonien avec 177 sites actifs observés », se désole Claude Suzanon, le président du conseil d’administration du Parc dans le document adressé aux administrateurs. « Cette situation dramatique qui s’aggrave […] est indigne de notre pays », ajoute-t-il. Ce chiffre de 177 sites aurifères actifs dans ce vaste espace protégée de 34 000 km² correspond à une hausse de près de 79 % par rapport aux résultats de la précédente campagne de mesure qui, en mars, avait répertorié 99 sites. Il constitue le record absolu dans le Parc, le précédent était de 139 sites en novembre 2016. Le nombre de sites actifs a plus que doublé, entre mars et août, sur la commune de Maripasoula (sudouest guyanais, à la frontière fluviale du Suriname) passant de 53 à 114. Il atteint un nouveau record sur la commune de Camopi à la frontière du Brésil avec 35 sites répertoriés (contre 31 en juillet 2013, précédent record selon le Parc). La commune de Papaïchton (frontière du Suriname) en aval de Maripasoula est la seule du Parc où le nombre de sites reste stable (20) par rapport à mars dernier. Dans un communiqué, la préfecture de Guyane a précisé, hier, que 24 puits d’orpaillage ont été détruits du 23 au 27 août dans la commune de Maripasoula, par un détachement Harpie (nom de l’opération militaire en charge de la lutte contre l’orpaillage illégal) d’une trentaine de militaires des Forces armées de Guyane (FAG) et de la gendarmerie. Cette opération « est la troisième menée cette année, et porte à 47 le nombre de puits détruits […]. En 2016, les forces «Harpie» avaient détruit 113 puits d’orpaillage illégal de cette façon », ajoute la préfecture.