Affaire Bouvier-Rybolovlev : (presque) pas de commentaires
Le ministre d’État était très attendu sur le nouveau volet de l’affaire qui oppose, sur le terrain judiciaire, Dmitri Rybolovlev, le président de l’AS Monaco, grand collectionneur d’art, et son ancien marchand de tableaux, Yves Bouvier. Le rapport d’un expert en téléphonie livre, en effet, le contenu des SMS échangés entre Tetiana Bersheda, l’avocate du milliardaire russe, et le directeur de la police judiciaire monégasque. Ces textos montrent que la juriste et le policier auraient tissé des liens étroits dans le cadre d’une enquête pour escroquerie
(lire Nice-Matin du août). De quoi alimenter les soupçons de collusion avec la police monégasque, que les avocats du marchand d’art suisse ne manquent pas d’avancer. Le ministre d’État ne s’étendra pas sur le sujet. « La justice est indépendante et continuera à l’être », rappelle-t-il, avant d’estimer qu’il « n’est pas anormal pour l’avocate plaignante d’avoir des échanges avec la police ». Mais il reviendra « à la justice de se prononcer sur la question soulevée ». Dans l’immédiat, le chef du gouvernement princier regrette que l’on « mette en doute la probité de policiers ». « Je n’ai aucun doute sur celle des policiers concernés et aucune inquiétude sur le fonctionnement de la justice à Monaco. Si l’inverse devait être établi, nous en tirerions les conséquences. »
Et d’ajouter : « A ma connaissance, il n’y a pas une décision de justice à Monaco, dans les dernières années, relevant une collusion avec des magistrats ou des policiers. C’est insensé. »