Monaco-Matin

Nicolas Grinda: une victoire et des regrets

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Trois athlètes monégasque­s avaient été présélecti­onnés. Mais en raison de deux forfaits, seul le judoka Nicolas Grinda a pu y participer. C’est donc lui qui a fièrement porté le drapeau Monégasque lors des cérémonies d’ouverture et de clôture. Étudiant en école de commerce internatio­nale à Madrid, Nicolas est un jeune homme sérieux et ambitieux qui poursuit un double projet liant études supérieure­s et pratique du judo à haut niveau. Pour cette échéance, il avait fait une bonne préparatio­n, participan­t notamment au stage internatio­nal de Castel del Fels en Espagne qui a réuni les meilleurs judokas mondiaux, début juillet.

Rendez-vous au Canada

Sur le tatami d’Abidjan, 209 compétiteu­rs, hommes et femmes représenta­nt 34 nations, étaient présents. Engagé dans la catégorie des moins de 90 kg, Nicolas était opposé au premier tour à un judoka canadien. Après un très bon début de combat où il se montrait plus offensif que son adversaire, il prenait l’avantage au score en marquant un superbe waza ari sur sa technique favorite (mouvement d’épaule). Hélas, à la micombat, Nicolas faisait une petite erreur et se faisait piéger au sol, contraint d’abandonner sur une clé de bras. Très déçu de ne pas avoir pu gérer son avantage jusqu’au terme du combat, Nicolas a dû rapidement digérer cette défaite et se remobilise­r pour les combats de repêchages. C’est un judoka Malgache qui se présentait au combat suivant contre lui. Comme lors du premier tour, Nicolas se montrait rapidement à son avantage imposant sa garde et son judo. Après une minute de combat, il lançait un magnifique harai goshi (mouvement de hanche), qui lui rapportait un waza ari. Cette fois-ci, il enchaînait au sol et marquait ippon sur une immobilisa­tion. Moins de 10 minutes après la fin de cette rencontre, Nicolas était à nouveau demandé à la chambre d’appel pour un troisième combat. Encore un peu émoussé, il n’a pas réussi à rentrer dans le combat. Son adversaire, un solide judoka sénégalais, se montrait dangereux et l’a embarqué sur une attaque de jambes. Les arbitres se concertaie­nt, l’action était litigieuse, mais ils décidaient d’annoncer ippon alors qu’un waza ari aurait semblé plus juste à tous les spectateur­s et son coach François Bick. Toujours respectueu­x, Nicolas acceptait la défaite même si elle lui laissait un goût amer dans la bouche. En terme de classement et grâce à sa victoire, Nicolas se classe parmi les 10 premiers de sa catégorie, ce qui reste un bilan honorable pour ce jeune judoka qui est encore junior et qui n’aura pas atteint la limite d’âge de 25 ans dans quatre ans et pourra donc participer à la prochaine édition des Jeux de la francophon­ie, qui aura lieu au Canada.

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(DR) Un Monégasque à Abidjan.

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