Corée du Nord : les grandes manoeuvres
Alors que Kim Jong-un se prépare à lancer un nouveau missile balistique, Séoul et Washington montrent leurs muscles
Les Etats-Unis, avec leurs alliés européens et japonais, ont annoncé, hier, négocier de nouvelles sanctions sévères de l’ONU contre la Corée du Nord mais la position de Pékin et Moscou, dotés d’un droit de veto, reste incertaine. Ce nouveau train de sanctions – le huitième ! – sera mis au vote du Conseil de sécurité le 11 septembre, a déclaré l’ambassadrice américaine auprès des Nations Unies, Nikki Haley. « Trop c’est trop » et il faut que l’ONU prenne « les mesures les plus fortes possibles » et « cesser les demi-mesures », a-t-elle lancé lors d’une session du Conseil convoquée en urgence au lendemain d’un sixième essai nucléaire nord-coréen. Les dernières résolutions sanctionnant Pyongyang, y compris celle du 5 août, chacune plus sévère que la précédente, ont été adoptées à l’unanimité des quinze membres du Conseil de sécurité. « Nous verrons ce qu’il y a dans le projet de résolution », a déclaré après la réunion l’ambassadeur russe auprès de l’Onu, Vassily Nebenzia. Mais « des sanctions seules n’aideront pas à trouver une solution et je ne suis pas sûr qu’elles influenceront l’autre partie », a-t-il fait valoir.
Moscou condamne
Moscou et Séoul ont condamné « fermement » le dernier essai nucléaire nord-coréen. La position de la Chine sur un huitième train de sanctions n’est pas connue. La crise avec la Corée du Nord « doit être résolue de manière pacifique », a déclaré, hier, son ambassadeur à l’Onu, Liu Jieyi. « Grâce au dialogue, nous pouvons aboutir à une dénucléarisation de la péninsule coréenne », a-t-il assuré.