Monaco-Matin

Quatre chefs au chevet de la cantine scolaire

Société Ghislaine Arabian et trois Top chefs apportent des solutions à la malbouffe dans SOS cantine : les chefs contre-attaquent ,surM6

- ÉLISABETH PERRIN

Après le gaspi et le made in France, M6 s’intéresse aux cantines scolaires dans un nouveau numéro de Les chefs

contre-attaquent avec Ghislaine Arabian, Coline Faulquier, Norbert Tarayre et Pierre Augé, qui ont enquêté à Béthune. En France, 70 % des repas servis dans les cantines scolaires finissent à la poubelle. Pourquoi un tel gâchis ? Parce que ce n’est ni bon ni de bonne qualité ! À l’heure où les enfants retournent à l'école et que plusieurs millions d’entre eux vont déjeuner à la cantine, la production de Les chefs contre-attaquent (Kitchen Factory) a rappelé la chef étoilée Ghislaine Arabian et trois anciens de Top chef, la finaliste 2016 Coline Faulquier, le vainqueur 2014 Pierre Augé, et Norbert Tarayre, tous parents, pour enquêter et apporter des solutions à ce problème de société. Sollicité, le maire de Béthune, commune du Pas-deCalais qui est un peu le reflet de 85 % des villes françaises, a accepté courageuse­ment l’incursion des chefs dans deux cantines. Il justifie : « On a toujours peur d’être victime d’un show. Mais on est dans un pays de méfiance à l'égard de tout le monde, c’est pour ça qu’on n’avance pas ». Ghislaine Arabian et le chef de La Maison de Petit Pierre à Béziers ont donc fait tandem dans la cantine de Vendin-lès-Béthune, où l’on sert à l’assiette, tandis que la Marseillai­se et l’animateur de Norbert commis d’office, sur 6ter, ont oeuvré dans le self de Béthune. Des deux côtés, même constat hallucinan­t : des repas précuits cinq jours à l’avance par une centrale, des produits dont la traçabilit­é les atterre (la farce « pur boeuf » des tomates n’en contient que 1,3 %), des viandes prédécoupé­es et des cantiniers désolés. Au pays de la gastronomi­e, on forme des mangeurs de malbouffe ! Des solutions ? Un VarioCooki­ng qui permettrai­t de cuire sur place et donnerait du temps aux cantiniers pour cuisiner, encourager les producteur­s locaux à se regrouper en coopérativ­e, éveiller les papilles des enfants aux saveurs et aux odeurs. « Sans miser sur le low cost. Sinon, ça se retrouvera sur le coût médical », s’exclame Norbert Tarayre. « Une frite maison, c’est de la pomme de terre, de l’huile et du sel. Les frites dans le fast-food, c’est la même chose, plus dix-neuf autres produits… », rappelle Ghislaine Arabian.

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Le constat des chefs (ici Norbert Tarayre ) est hallucinan­t : des repas précuits cinq jours à l’avance, des produits dont la traçabilit­é les atterre, des viandes prédécoupé­es, etc.

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