Monaco-Matin

Viager, parents dépendants… ... partager ses expérience­s pour s’entraider

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Viager, vente sèche, à terme… Au bout de deux ans de démarches, auprès de notaires et d’agents immobilier­s, Michèle est prête à partager son expérience : «Je peux conseiller un contrat type, protecteur pour le vendeur en viager. » Elle met néanmoins en garde contre certaines clauses du viager : « Il faut se prémunir contre le risque que l’acheteur ne paie pas chaque mois la rente, c’est la clause résolutoir­e. Il faut absolument l’exiger. S’il ne s’acquitte pas de son dû, dans les deux mois, le bien vous revient en pleine propriété. » Elle recommande en revanche la plus grande vigilance sur la clause de « transfert de garantie. Il faut refuser cette clause qui n’est pas obligatoir­e. Elle permet à l’acheteur qui ne serait plus en mesure de verser la rente de se garantir sur un autre bien qu’il possède et estimé de la même valeur, sauf que vous ne pouvez pas vérifier l’équivalenc­e de valeur. S’il ne vous paie pas, vous pouvez engager une procédure qui vous donnera droit de vendre aux enchères mais prendra entre cinq et six ans. » Si elle n’a finalement pas retenu l’option du viager, elle en souligne l’intérêt : « La rente est considérée comme une dette alimentair­e, alors si l’acheteur ne peut plus vous payer, vous passez avant ses autres débiteurs : sa banque, les impôts… C’est plus sécurisant qu’une vente à terme. Un agent immobilier m’a pourtant assuré que c’était pareil. Or c’est faux. » Elle marque une pause avant d’enchaîner : « Dans une vente à terme vous faites crédit à votre acheteur qui vous paie en cinq, dix ans… Mais en fait, ce n’est pas une vente protégée. S’il ne peut plus payer, vous n’êtes pas prioritair­e. »

Parent dépendant : bien choisir son auxiliaire de vie

« C’est important d’être présent pendant les interventi­ons. Pour être sûr que tout se passe bien. Je me suis rendu compte, trop tard, que le kiné n’était pas sérieux. Il ne l’obligeait pas à marcher, alors que c’était nécessaire. Si vous ne pouvez pas, il faut prendre un auxiliaire de vie. » Là encore, elle a un peu tâtonné avant de trouver, ce qu’elle estime être la solution la plus satisfaisa­nte : « J’ai pris une auxiliaire de vie de la mairie, en passant par le Centre communal d’action sociale [CCAS]. C’est plus rassurant. »

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