« Mme Dagorn plaide non coupable »
Me Cédric Huissoud (notre
photo) assure la défense de Patricia Dagorn depuis . Il vient régulièrement la voir à la maison d’arrêt de Nice où les conditions de vie sont particulièrement difficiles : « Vous n’ignorez pas que Nice est l’une des prisons les plus surpeuplées de France, notamment le quartier réservé aux femmes. Elle supporte mal sa détention. Les tensions sont telles qu’il y a des agressions dont ma cliente a été victime. » Son conseil est la seule personne qui vient la voir en prison. Ses deux fils, qu’elle a confiés par le passé aux services sociaux, n’ont pas de mots assez durs quand il s’agit d’évoquer leur mère. Une mère à la vie chaotique qui fut elle-même abandonnée dans son enfance. Elle a également déjà connu par le passé l’ambiance à la fois solennelle et pesante d’une cour d’assises. Mais c’était en Gironde, sur le banc des victimes cette fois. Son mari avait été condamné à onze années de réclusion criminelle pour l’avoir frappée et violée. Cette fois, elle prendra place dans le box des accusés. Elle réfute les accusations
d’empoisonnements et de vols. « Il y a certes des accusations graves. Elle en est consciente et connaît les enjeux », précise Me Huissoud.
« Mais il y a aussi des éléments à décharge pour cette femme à la personnalité à part. L’audience sera, pour elle, l’occasion de donner sa version des faits. »