Accidents mortels en : l’hécatombe se poursuit
Avec 45 morts à ce jour sur les routes des Alpes-Maritimes, le bilan est qualifié de « catastrophique » par les autorités. Deux-roues et piétons apparaissent les plus vulnérables
La mort de Diego, 16 ans, le jeune espoir du cyclisme qui s’est tué dans une descente, mercredi après-midi, sur la route départementale à La Grave-dePeille, a bouleversé toute la communauté scolaire du lycée Don Bosco de Nice où il poursuivait ses études. Il vient ajouter son prénom au tableau noir des statistiques des accidents de la route. Il est la 45e victime de l’insécurité routière depuis le début de l’année dans les Alpes-Maritimes. Mardi soir, un jeune motard s’est tué à Saint-Vallier. Hier, deux personnes ont été prises en charge en urgence absolue après des collisions survenues sur l’autoroute à Mougins et sur un chemin du Cannet. « Une situation dramatique », admet Jean-Gabriel Delacroy, le directeur de cabinet du préfet. Dix morts de plus qu’en septembre 2016. On atteint déjà presque le bilan annuel de 2013 (47 tués sur douze mois). « C’est une hausse considérable par rapport aux cinq dernières années », observe Jean-Gabriel Lacroix qui détaille un macabre bilan. « Nous avons dix piétons tués, vingt-sept à deux-roues, ce qui est énorme. Il faut ajouter six morts au volant de véhicule et deux cyclistes.
« On se doit de réagir »
Les facteurs des accidents restent immuables avec le triptyque classique : « Alcool, stupéfiants, vitesse ». Parfois cumulées, ce sont les principales causes de drames qui détruisent des familles. Le directeur de cabinet du préfet pointe du doigt « les comportements dangereux, inadapté, le mauvais partage de la route »qui explique aussi une telle hécatombe. Parmi les forces de l’ordre qui traquent les chauffards, ces mauvais chiffres laissent dubitatifs. « On accentue les contrôles, on cible les deux roues et malgré cela, les chiffres sont catastrophiques », confie, désabusé, un officier. La lutte contre le terrorisme a-telle empêché les forces de l’ordre d’être aussi présentes au bord des routes ? Policiers et gendarmes s’en défendent. « Avec cette situation, on se doit de réagir. On va se réunir pour prendre des mesures d’urgence », prévient Jean-Gabriel Delacroy. « L’ensemble des services, et pas seulement les services spécialisés, sont mobilisés pour accentuer les contrôles », rappelle le directeur de cabinet du Préfet. Un diagnostic précis doit également permettre d’adapter les futurs contrôles aux axes les plus dangereux et orienter au mieux les actions de prévention.