Transport ferroviaire : la Région en phase avec les orientations de l’Etat
Vice-président aux Transports du conseil régional Paca, Philippe Tabarot a accueilli « avec bienveillance » les pistes de travail formulées par Emmanuel Macron. En particulier l’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire de passagers, que la Région Paca appelle de ses voeux dès 2019 « afin de proposer une amélioration du service aux usagers », ou l’investissement sur les trains dits du quotidien et les structures existantes, pour lesquels « nous attendons, espère-t-il, un fort engagement de l’Etat dans le cadre du Contrat de plan Etat-Région où nous nous proposons d’engager plus de 450 millions d’euros de crédits d’ici à 2020 pour le réseau ferroviaire». Dans un entretien publié dans la revue interne de la SNCF, Emmanuel Macron a en effet fait valoir aux cheminots que «la concurrence (ouverte par l’Europe à compter de 2019 pour les TER, 2021 pour les TGV, une loi nationale devant toutefois l’entériner, ndlr) va aider la SNCF dans les évolutions qui sont déjà en cours. Si vous voulez défendre votre entreprise, il faut la réinventer ».
Refonte des retraites
Dans ce même entretien, il a également évoqué l’abandon progressif du régime spécial de retraite des cheminots. En contrepartie, l’Etat épongerait la dette de la SNCF: 44,9 milliards d’euros pour SNCF Réseau, 7,9 milliards pour SNCF Mobilités. Pour Philippe Tabarot, tout cela va dans le bon sens. Il invite donc « le chef de l’Etat et le gouvernement à poursuivre dans cette voie, afin que Paca puisse bénéficier d’infrastructures et de services plus qu’attendus par les usagers et que notre opérateur ferroviaire d’aujourd’hui s’oriente vers la modernisation et la qualité de service que nous souhaitons tous ». De leur côté, les sénateurs Louis Nègre (LR) et Hervé Maupey (UDI) s’apprêtent à déposer une proposition de loi pour réformer la SNCF et accélérer une ouverture à la concurrence qu’ils jugent «aujourd’hui indispensable pour sauver le soldat SNCF ».