Monaco-Matin

Ford Fiesta : à pleins poumons

À la veille de sa retraite, la précédente Fiesta figurait encore dans le peloton de tête des ventes en Europe. La septième génération doit faire au moins aussi bien.

- FRANÇOIS STAGNARO / SOPRESS

Son look

Contrairem­ent aux habitudes de Ford, le style de la nouvelle Fiesta ne tranche pas vraiment par rapport à celui de sa devancière. Il faut les placer côte à côte pour mesurer à quel point les Fiesta 6 et 7 sont deux modèles différents. Plus longue de 7 cm, elle adopte des lignes plus fluides, avec moins de nervures sur le capot, une calandre dont la forme en trapèze a été redessinée, des feux arrière horizontau­x, en débord sur le hayon, etc. Elle propose aussi davantage de combinaiso­ns de couleurs, de selleries et d’éléments de personnali­sation, avec un positionne­ment plus haut de gamme. Les trois versions (ST-Line, Titanium et Vignale) ont d’ailleurs vocation à constituer la majorité des ventes. La STLine, testée ici, donne priorité au sensations de conduite, et le fait savoir avec un kit carrosseri­e qui évoque le sport (boucliers, calandre, bas de caisse, jantes alliage et becquet arrière spécifique­s).

À bord

Outre l’ambiance propre à la version STLine (sièges au maintien renforcé, pédalier alu, volant aplati dans sa partie inférieure…), on découvre une planche de bord totalement inédite et à l’apparence cossue. Dommage, à ce propos, que le reste de l’habitacle ne fasse pas systématiq­uement l’objet du même soin. Au centre, un écran tactile de 6,5 pouces fait son apparition dès la finition Trend (8 pouces avec le GPS, en option à 450 euros). Grâce à lui, on évite les multiples petits boutons de l’ancienne Fiesta. Il va de pair avec toutes les possibilit­és de connexions modernes (Bluetooth, Apple Car Play et Android Auto, etc.) et permet de piloter le système multimédia. Entre les deux compteurs, l’écran de l’ordinateur de bord permet, quant à lui, de gérer l’aide au maintien dans les lignes (de série) et les multiples assistance­s à la conduite optionnell­es : stationnem­ent automatisé, prévention des collisions, caméra 360°, régulateur adaptatif…

Côté finances Au volant

Car même si Ford entend répartir les rôles entre la Ka+, pour l’entrée de gamme, et la Fiesta, pour le haut de gamme, la préoccupat­ion budgétaire demeure dans tous les cas. Les tarifs débutent à partir de 13 950 au catalogue. Notre version s’affiche à 19 150 euros en trois portes (600 euros de plus en cinq portes). Au même prix, la finition Titanium délaisse le sport au profit du confort, pour un compromis prix/équipement encore plus intéressan­t. Pour autant, Ford se préoccupe aussi du plaisir de conduite, surtout dans cette version ST-Line. Bien calé dans le siège sport, le volant à jante épaisse bien en mains, on profite pleinement des qualités dynamiques du châssis. Le train avant, précis et accrocheur, permet à la Fiesta d’enchaîner les virages avec vivacité. Le châssis sport contribue aussi à l’agilité, sans pour autant se montrer inconforta­ble. Les occupants profitent ainsi d’un bon compromis, qui permet d’envisager les trajets du quotidien et les voyages sereinemen­t, d’autant que l’insonorisa­tion se montre exemplaire, tant au niveau des bruits d’air que des bruits de roulement. Notre modèle d’essai était, par ailleurs, équipé du moteur 1.0 EcoBoost dans sa plus puissante définition : 140 chevaux. Toujours aussi agréable sous le capot de la Fiesta, il contient bien ses vibrations et ne donne de la voix que lors des fortes accélérati­ons, avec une sonorité sympathiqu­e. S’il n’impression­ne pas face au chrono, il a l’avantage de peu consommer (entre 6 et 6,5 l/100 km au maximum lors de notre essai).

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(Photos © DR)
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