Ford Fiesta : à pleins poumons
À la veille de sa retraite, la précédente Fiesta figurait encore dans le peloton de tête des ventes en Europe. La septième génération doit faire au moins aussi bien.
Son look
Contrairement aux habitudes de Ford, le style de la nouvelle Fiesta ne tranche pas vraiment par rapport à celui de sa devancière. Il faut les placer côte à côte pour mesurer à quel point les Fiesta 6 et 7 sont deux modèles différents. Plus longue de 7 cm, elle adopte des lignes plus fluides, avec moins de nervures sur le capot, une calandre dont la forme en trapèze a été redessinée, des feux arrière horizontaux, en débord sur le hayon, etc. Elle propose aussi davantage de combinaisons de couleurs, de selleries et d’éléments de personnalisation, avec un positionnement plus haut de gamme. Les trois versions (ST-Line, Titanium et Vignale) ont d’ailleurs vocation à constituer la majorité des ventes. La STLine, testée ici, donne priorité au sensations de conduite, et le fait savoir avec un kit carrosserie qui évoque le sport (boucliers, calandre, bas de caisse, jantes alliage et becquet arrière spécifiques).
À bord
Outre l’ambiance propre à la version STLine (sièges au maintien renforcé, pédalier alu, volant aplati dans sa partie inférieure…), on découvre une planche de bord totalement inédite et à l’apparence cossue. Dommage, à ce propos, que le reste de l’habitacle ne fasse pas systématiquement l’objet du même soin. Au centre, un écran tactile de 6,5 pouces fait son apparition dès la finition Trend (8 pouces avec le GPS, en option à 450 euros). Grâce à lui, on évite les multiples petits boutons de l’ancienne Fiesta. Il va de pair avec toutes les possibilités de connexions modernes (Bluetooth, Apple Car Play et Android Auto, etc.) et permet de piloter le système multimédia. Entre les deux compteurs, l’écran de l’ordinateur de bord permet, quant à lui, de gérer l’aide au maintien dans les lignes (de série) et les multiples assistances à la conduite optionnelles : stationnement automatisé, prévention des collisions, caméra 360°, régulateur adaptatif…
Côté finances Au volant
Car même si Ford entend répartir les rôles entre la Ka+, pour l’entrée de gamme, et la Fiesta, pour le haut de gamme, la préoccupation budgétaire demeure dans tous les cas. Les tarifs débutent à partir de 13 950 au catalogue. Notre version s’affiche à 19 150 euros en trois portes (600 euros de plus en cinq portes). Au même prix, la finition Titanium délaisse le sport au profit du confort, pour un compromis prix/équipement encore plus intéressant. Pour autant, Ford se préoccupe aussi du plaisir de conduite, surtout dans cette version ST-Line. Bien calé dans le siège sport, le volant à jante épaisse bien en mains, on profite pleinement des qualités dynamiques du châssis. Le train avant, précis et accrocheur, permet à la Fiesta d’enchaîner les virages avec vivacité. Le châssis sport contribue aussi à l’agilité, sans pour autant se montrer inconfortable. Les occupants profitent ainsi d’un bon compromis, qui permet d’envisager les trajets du quotidien et les voyages sereinement, d’autant que l’insonorisation se montre exemplaire, tant au niveau des bruits d’air que des bruits de roulement. Notre modèle d’essai était, par ailleurs, équipé du moteur 1.0 EcoBoost dans sa plus puissante définition : 140 chevaux. Toujours aussi agréable sous le capot de la Fiesta, il contient bien ses vibrations et ne donne de la voix que lors des fortes accélérations, avec une sonorité sympathique. S’il n’impressionne pas face au chrono, il a l’avantage de peu consommer (entre 6 et 6,5 l/100 km au maximum lors de notre essai).