LIGUE A MASCULINE Une autre histoire
Demi-finaliste la saison passée, le Nice VB, fortement remanié cet été, doit écrire un nouveau chapitre. La préparation a débuté pour mener à bien cette mission
laden Kasic n’est pas un vendeur de rêves. Le coach du Nice VB préfère le concret à la poudre aux yeux. Certes, il y a cinq mois, son Nice VB jouait des coudes avec les cadors de Ligue A pour atteindre la première demie de son histoire. Mais depuis, les contours de son collectif ont été sérieusement remaniés. Pas par plaisir, mais par simple contrainte budgétaire. Car malgré son succès sportif, le club azuréen n’est pas encore capable de retenir ses meilleurs éléments et rivaliser avec les comptes en banque tourangeau ou parisien.
Communication améliorée
Dans ces conditions, depuis le lancement mi-août du chapitre 2017-18, l’entraîneur croate se borne à calmer le jeu. Non, Palmeira ne doit pas s’attendre à voir ses ouailles batailler à nouveau avec le haut du panier. L’immédiat se situe ailleurs. « Il faut oublier le résultat de la saison dernière et l’année exceptionnelle d’Egleskalns (parti à Tours, ndlr). Continuer à y penser serait un piège. C’était beau mais c’est fini et il faut repartir dans la lutte pour le maintien. Comme chaque année, il y a eu beaucoup de changements dans l’effectif. Et comme depuis mon arrivée à Nice, on a fait des paris avec les joueurs recrutés. C’est un championnat fou, on est donc dans une position d’outsider comme l’an dernier. » Une prudence qui n’influe pas sur le début de la préparation, bien que les nouveaux libero (Ivanov) et central (Koncilja) aient intégré tardivement le collectif, après avoir disputé l’Euro avec la Bulgarie et la Slovénie. « Depuis le premier jour, il est plus facile de travailler avec ce groupe que celui de l’an dernier, assure Kasic. Il est plus réceptif, plus calme. Grâce à Jaumel (le nouveau passeur) qui s’exprime beaucoup, la communication est aussi plus facile. J’avais quelques cas l’année dernière dans ce domaine. Terzic, par exemple, était arrivé avec la trouille, le dos tourné, il ne disait pas bonjour. » Pour l’instant, le collectif azuréen se forge une caisse physique au rythme hebdomadaire de trois séances de musculation, deux de physique sur piste et quatre à cinq de volley. « Les joueurs ont vu le ballon dès le premier jour de préparation mais avec 80% d’exercices physiques », ajoute coach Kasic, notamment épaulé dans le cadre de cette préparation par Loïs Monaco, Sophie Brinks et Chris Robin.
Jaumel, le phare
Un environnement que Yoann Jaumel n’est pas mécontent de retrouver. Joker médical convaincant de Halilovic en début de saison dernière, le passeur, nommé capitaine, sera le lien entre le groupe et le coach. Un rôle dans lequel il se veut à l’aise. « Je suis très content de revenir. Ça s’était très bien passé avec Mladen durant le mois et demi que j’avais passé à Nice l’an dernier. Je pense qu’on va avoir une équipe sympa dans un championnat super homogène. Le début de saison va être important pour obtenir une bonne dynamique, assurer le maintien au plus vite et viser au moins les playoff. Tout dépendra du déroulé de la saison. » A l’orée de sa deuxième année de rang dans l’élite, le NVB génère de l’excitation. Celle des ses fans, pressés de savoir si les paris entrepris seront bel et bien gagnants.