Monaco-Matin

Au petit bonheur des élèves de Saint-Charles

A l’école primaire qui jouxte l’église, la reprise s’est déroulée dans la bonne humeur. Il faut dire que toutes les conditions étaient réunies pour que les enfants aient la banane

- LUDOVIC MERCIER lmercier@nicematin.fr

Pas de larmes (ou si peu). En lieu et place, des sourires, des regards pétillants, parfois un peu impression­nés, et des éclats de rire à la pelle. Les cours de l’école Saint-Charles ont retrouvé hier leur ambiance naturelle. Depuis 8 h 30, la directrice égraine les noms des élèves qui sortent de la foule accompagné­s de leurs parents, chargés des cabas qui contiennen­t les fourniture­s scolaires pour l’année entière.

Environnem­ent privilégié

Chaque classe part ensuite à la découverte des locaux qui vont être le temple de leur apprentiss­age pendant les 9 mois qui viennent. Les petites filles dans leur plus jolie robe – l’une d’elle s’était même équipée d’un splendide bouquet de roses, et les petits garçons dans leurs polos ou chemisette­s impeccable­s. Un papa en costume bleu marine a même un peu déteint sur son fils aux cheveux blonds ébouriffés mais, lui aussi, avec un blazer sombre. Toutes ces frimousses joyeuses ne surprennen­t C’est la rentrée pour tout le monde. Les parents accompagne­nt leurs enfants avec des sacs remplis de fourniture­s scolaires.

pas le directeur, Caroline Fuentes-Van Klaveren : « Il faut dire qu’ici, nous sommes privilégié­s: d’abord nous avons un très bel établissem­ent.

Et puis nous sommes le seul établissem­ent avec sa propre piscine, qui, en plus vient juste d’être refaite. Autant dire

qu’on a vraiment de la chance ». Dans la foule des familles, on parle français, italien, russe, suédois, et d’autres

langues, moins identifiab­les pour les non initiés. « Ici, nous avons des élèves de quarante nationalit­és différente­s », explique Caroline Fuentes-Van Klaveren.

Francophon­es en quelques mois

Autant dire que tous les enfants qui arrivent ne maîtrisent pas tous le français. « Nous avons des professeur­s de français langue étrangère qui accompagne­nt les élèves. Soit en cours particulie­rs en plus des cours classiques, soit ils vont avec les élèves pendant leurs cours pour les aider. Il suffit parfois de quelques mois pour que les enfants parlent français. Mais cela dépend aussi de l’investisse­ment des parents, et de la présence ou non de notre langue à la maison. Nous les encourageo­ns à mettre la télé en français, et faire jouer leurs enfants avec d’autres petits francophon­es à l’extérieur. Et chez les plus petits, ça va souvent très vite. » Les plus petits qui font leur rentrée aujourd’hui mais qui étaient déjà là hier matin, avec leurs parents. Histoire d’avoir un premier contact rassurant avec leur nouvel environnem­ent. Tout en douceur. Et ça, c’est aussi une sacrée chance !

Newspapers in French

Newspapers from Monaco