Au petit bonheur des élèves de Saint-Charles
A l’école primaire qui jouxte l’église, la reprise s’est déroulée dans la bonne humeur. Il faut dire que toutes les conditions étaient réunies pour que les enfants aient la banane
Pas de larmes (ou si peu). En lieu et place, des sourires, des regards pétillants, parfois un peu impressionnés, et des éclats de rire à la pelle. Les cours de l’école Saint-Charles ont retrouvé hier leur ambiance naturelle. Depuis 8 h 30, la directrice égraine les noms des élèves qui sortent de la foule accompagnés de leurs parents, chargés des cabas qui contiennent les fournitures scolaires pour l’année entière.
Environnement privilégié
Chaque classe part ensuite à la découverte des locaux qui vont être le temple de leur apprentissage pendant les 9 mois qui viennent. Les petites filles dans leur plus jolie robe – l’une d’elle s’était même équipée d’un splendide bouquet de roses, et les petits garçons dans leurs polos ou chemisettes impeccables. Un papa en costume bleu marine a même un peu déteint sur son fils aux cheveux blonds ébouriffés mais, lui aussi, avec un blazer sombre. Toutes ces frimousses joyeuses ne surprennent C’est la rentrée pour tout le monde. Les parents accompagnent leurs enfants avec des sacs remplis de fournitures scolaires.
pas le directeur, Caroline Fuentes-Van Klaveren : « Il faut dire qu’ici, nous sommes privilégiés: d’abord nous avons un très bel établissement.
Et puis nous sommes le seul établissement avec sa propre piscine, qui, en plus vient juste d’être refaite. Autant dire
qu’on a vraiment de la chance ». Dans la foule des familles, on parle français, italien, russe, suédois, et d’autres
langues, moins identifiables pour les non initiés. « Ici, nous avons des élèves de quarante nationalités différentes », explique Caroline Fuentes-Van Klaveren.
Francophones en quelques mois
Autant dire que tous les enfants qui arrivent ne maîtrisent pas tous le français. « Nous avons des professeurs de français langue étrangère qui accompagnent les élèves. Soit en cours particuliers en plus des cours classiques, soit ils vont avec les élèves pendant leurs cours pour les aider. Il suffit parfois de quelques mois pour que les enfants parlent français. Mais cela dépend aussi de l’investissement des parents, et de la présence ou non de notre langue à la maison. Nous les encourageons à mettre la télé en français, et faire jouer leurs enfants avec d’autres petits francophones à l’extérieur. Et chez les plus petits, ça va souvent très vite. » Les plus petits qui font leur rentrée aujourd’hui mais qui étaient déjà là hier matin, avec leurs parents. Histoire d’avoir un premier contact rassurant avec leur nouvel environnement. Tout en douceur. Et ça, c’est aussi une sacrée chance !